Dr Hoey croit que les annonces publicitaires de produits pharmaceutiques qui, par définition, insistent sur les avantages d’un produit de marque à l’exclusion de tous les autres, minent le mandat d’éducation impartiale de notre revue. Je crois, pour ma part, que nos lecteurs savent faire la distinction entre les annonces et les articles, et qu’il n’y a donc pas de confusion possible.
Il laisse entendre que les annonces de produits pharmaceutiques ne sont pas fondées sur des données factuelles. Je fais remarquer que les produits annoncés dans les revues médicales doivent d’abord être homologués par Santé Canada à la suite d’un long processus extrêmement rigoureux et entièrement fondé sur des données factuelles, et que les annonces de tels produits doivent être approuvées par un autre groupe d’évaluateurs hautement professionnels au Conseil consultatif de publicité pharmaceutique.
Et, ensuite, Dr Hoey fait plutôt un pur acte de foi - de nous dire ce qu’il pense à nous dire ce que nous pensons. «Les lecteurs accepteront certainement mon point de vue» en ce qui concerne les raisons pour lesquelles «des associations médicales professionnelles comme [le Collège des médecins de famille du Canada] acceptent la publicité des compagnies pharmaceutiques».
Ce n’est pas nécessairement le cas. Par exemple, nous au Médecin de famille canadien (MFC), ce n’est pas tant que nous «acceptons» la publicité, parce que nous faisons vraiment de notre mieux pour en vendre le plus possible. Quand nous réussissons à persuader les publicitaires à placer des annonces, elles sont accueillies avec gratitude et enthousiasme, parce que chaque page d’annonce que nous imprimons paie une page d’article de pratique clinique, d’évaluation critique, de commentaire ou de recherche en médecine familiale. Il n’y a rien de «répugnant», de «moindre mal», ni de «déplorable». Quand nous atteignons nos objectifs en vente d’annonces, nous commandons de la pizza pour célébrer avec tout le personnel de la revue.
Enfin, Dr Hoey nous conseille que «l’abandon de la version imprimée de la revue est un bon de point de départ». Selon moi, cependant, la version imprimée vous est livrée chaque mois comme un ensemble surprise de choses que vous ne connaissez pas déjà, préparées pour vous par nos rédacteurs; les médias électroniques, c’est là où vous allez quand vous savez ce que vous cherchez. Il y a bien sûr des chevauchements, mais les lecteurs devraient idéalement avoir accès aux 2 formes.
Or, le MFC a fait un sondage auprès des lecteurs en juin dernier dans lequel on demandait des questions sur l’utilisation des diverses formes sous lesquelles nous publions notre revue. Il est surprenant de constater que 87 % des lecteurs lisent la version imprimée, et 53 % lisent exclusivement la version imprimée, tandis que 47 % utilisent une combinaison des formes imprimée, sur le Web et numérique. Abandonner la version imprimée signifierait l’abandon de la majorité de nos lecteurs!
Au MFC, nous ne voulons certainement pas abandonner des lecteurs et nous continuons de croire que les annonces publicitaires qui se conforment à toutes les strictes exigences pour paraître dans une revue médicale représentent une façon bien raisonnable de contribuer à payer pour la production de la revue.
Footnotes
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Intérêts concurrents
Aucun déclaré
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Les opinions présentées sont les siennes et leur publication ne signifie pas qu’elles sont sanctionnées par le Collège des médecins de famille du Canada.
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This article is also in English on page e357.
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Cette réfutation est la réponse des auteurs des débats dans le numéro d’octobre (Can Fam Physician 2010;56:978–81 [ang], 982–5 [fr]). Voir www.cfp.ca.
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