Choléra | Ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par des matières fécales ou des vomissures de personnes infectées | Travailleurs humanitaires dans les zones de désastres et les camps de réfugiés Professionnels de la santé dans les régions d’endémie | Vaccin inactivé contre la diarrhée des voyageurs et le choléra, par voie orale | Les régions à risque élevé incluent certains pays d’Afrique, Haïti, la République dominicaine, Cuba et l’Iraq |
TB | Inhalation de gouttelettes microscopiques contenant la Mycobacterium tuberculosis provenant de cas de TB pulmonaire active | Seulement à certains voyageurs à long terme dans des régions où la TB est fortement endémique Une consultation auprès d’un spécialiste des maladies infectieuses ou de la médecine des voyages est recommandée | Vaccin BCG (vivant, atténué), dérivé du Mycobacterium bovis (souche secondaire Connaught) | Contre-indiqué chez les femmes enceintes et patients immunodéprimés Cas récents de TB signalés au Nigeria, à Madagascar et au Venezuela |
Encéphalite transmise par les tiques | Morsure d’une tique infectée (le plus souvent des tiques Ixodes); occasionnellement transmise par l’ingestion de lait non pasteurisé | Les voyageurs dans des régions endémiques durant la saison active (mars à novembre) ou à ceux qui participent à des activités à risque élevé (randonnée ou camping dans des régions boisées) | Vaccin pour la prévention de l’encéphalite transmise par les tiques (inactivé) | Prévalence dans les régions boisées des États baltes, de la Slovénie, de la Fédération russe, ainsi que dans des régions de l’Europe centrale et de l’Est |
Encéphalite japonaise | Les cochons et divers oiseaux sauvages représentent le réservoir naturel du virus qui est transmis à de nouveaux hôtes par des moustiques | Les voyageurs qui séjournent
| Vaccin contre l’encéphalite japonaise inactivé | La transmission se produit dans une grande partie de l’Asie et certaines régions du Pacifique occidental; toutefois, le risque pour la plupart des voyageurs est faible |
Rage | Maladie zoonotique touchant divers mammifères domestiques et sauvages Le virus est principalement présent dans la salive; l’infection chez l’humain se produit habituellement par la morsure d’un animal infecté | Les voyageurs à risque de contact direct avec un animal infecté (p. ex. personnes exposées aux animaux en raison de leur profession, vétérinaires et touristes d’aventure ou spéléologues); les personnes exposées considérablement aux animaux domestiques (en particulier les chiens); ou ceux qui passent beaucoup de temps dans les régions rurales à risque élevé et qui participent à des activités comme la course, le camping ou la randonnée Les voyageurs qui se rendent dans des régions où la rage est endémique et où l’accès à une prise en charge adéquate et sécuritaire après une exposition est difficile Les enfants, en particulier ceux qui seront en contact avec des animaux domestiques | Vaccin contre la rage inactivé (CCDH) Vaccin contre la rage (inactivé) | La rage canine demeure très enzootique dans certaines régions de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique du Sud |
Infections à méningocoque | La transmission se produit par contact direct de personne à personne et par les gouttelettes respiratoires de patients infectés ou de porteurs asymptomatiques de méningocoques Les humains sont le seul réservoir | Les voyageurs vers des pays ou régions où le vaccin est recommandé ou exigé, y compris l’Afrique sub- saharienne, et les pèlerins au Hajj à la Mecque, en Arabie saoudite | Vaccins antiméningococciques monovalents conjugués:
Vaccin conjugué contre le méningocoque de groupe C (oligosaccharides conjugués à la protéine CRM)197 Vaccin contre le méningocoque de groupe C conjugué au CRM197 Vaccin contre le méningocoque de groupe C conjugué à l’AT adsorbé (polysaccharides conjugués à l’anatoxine tétanique) Vaccin multicomposant contre le méningocoque de groupe B (ADNr, adsorbé)
Vaccins quadrivalents conjugués contre les méningocoques:
Vaccin contre les méningocoques des groupes A, C, Y et W-135 (polysaccharides conjugués à l’anatoxine diphtérique) Vaccin oligosaccharidique conjugué à l’anatoxine diphtérique et au CRM197 contre les méningocoques des groupes A, C, Y et W-135 Vaccin polysaccharidique conjugué contre les méningocoques des groupes A, C, W-135 et Y (chacun étant lié à l’anatoxine tétanique comme protéine porteuse)
Vaccin polysaccharidique quadrivalent contre les méningocoques:
| Dans la «ceinture de la méningite» de l’Afrique sub-saharienne, il se produit d’importantes flambées et des épidémies durant la saison sèche (novembre à juin) On rapporte récemment des flambées causées par les souches du sérogroupe W-135 en Arabie saoudite, en Afrique sub-saharienne (surtout le Burkina Faso, le Chad et le Niger), et au Chili et par le sérogroupe X au Burkina Faso et au Niger |
Hépatite A | Acquise par contact étroit avec des personnes infectées ou des aliments et de l’eau potable contaminés par des matières fécales | Les voyageurs non immunisés qui vont dans des pays en développement, en particulier dans des milieux où la qualité des aliments et de l’eau potable est mal contrôlée et où l’hygiène est médiocre | Vaccin contre l’hépatite A inactivé Vaccin combiné contre l’hépatite A et l’hépatite B Vaccin contre l’hépatite A purifié, inactivé Vaccin combiné polysaccharide Vi purifié contre la typhoïde et contre l’hépatite A inactivé | L’efficacité des vaccins avant exposition se situe au moins entre 85 et 90 % L’immunisation primaire se fait par 1 dose et une autre dose de rappel de 6 à 36 mois après selon le produit |
Hépatite B | Contact de personne à personne avec des liquides corporels infectés (p. ex. contact sexuel, transfusion de sang, utilisation d’aiguilles ou de seringues contaminées) Risque potentiel de transmission par des interventions pénétrant la peau (p. ex. acupuncture, perçage et tatouage) Une transmission périnatale peut se produire | Tous les voyageurs non immunisés, en particulier s’ils se rendent dans des régions endémiques ou s’ils participent à des activités à risque élevé (exposition occupationnelle à des produits du sang et à des liquides corporels; relations sexuelles non protégées; exposition à des aiguilles pour un perçage, un tatouage ou l’injection de drogues) | Vaccin contre l’hépatite B (recombinant) Anatoxines diphtériques et tétaniques associées à un vaccin anticoquelucheux acellulaire, un vaccin contre l’hépatite B (recombinant), un vaccin antipoliomyélitique inactivé et un vaccin conjugué adsorbé contre l’Haemophilus influenzae de type B Vaccin combiné contre l’hépatite A et l’hépatite B | L’efficacité des vaccins avant exposition se situe au moins entre 95 et 100 % L’immunisation systématique est recommandée pour tous les enfants |
Fièvre jaune | Les singes sont le principal réservoir d’infection qui est transmise à de nouveaux hôtes par les moustiques | Les voyageurs vers des régions endémiques ou épidémiques Les RSI de l’OMS exigent un vaccin pour ceux qui se rendent dans certains pays d’Afrique et d’Amérique du Sud et dans d’autres pays ayant des moustiques vecteurs si les patients ont voyagé antérieurement dans des pays où la fièvre jaune était endémique | Vaccin contre la fièvre jaune (vivant, atténué) | Au Canada, le vaccin contre la fièvre jaune n’est offert que dans des centres désignés à cet effet par l’ASPC |
Fièvre typhoïde | Transmise par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés; occasionnellement par la transmission directe fécale-orale | Les voyageurs qui auront une exposition prolongée (> 4 semaines) à des aliments et de l’eau potentiellement contaminés, surtout les VAF ou ceux qui voyagent dans de petites villes, des villages ou des régions rurales de pays où l’incidence de la maladie est élevée Les voyageurs dont la sécrétion d’acide gastrique est réduite ou absente | Vaccin polysaccharide capsulaire par voie parentérale:
Vaccin combiné:
Vaccin vivant atténué par voie orale:
| Les régions endémiques incluent l’Afrique du Nord et de l’Ouest, l’Asie du Sud (Afghanistan, Bangladesh, Bhutan, Inde, Népal, îles Maldives, Pakistan, et Sri Lanka), le Moyen-Orient (sauf Israël et le Koweït), l’Amérique centrale et du Sud, la République dominicaine et Haïti Une récente déclaration du CCMTMV conseille de réserver le vaccin aux voyageurs se rendant en Asie du Sud (recommandation conditionnelle)24 Le vaccin contre la typhoïde ne confère pas une protection complète contre la maladie; par conséquent, les précautions entourant les aliments et l’eau revêtent une importance capitale même pour les voyageurs vaccinés |
Diarrhée des voyageurs | Causée par des entéropathogènes bactériens dans 80 à 90 % des cas L’ECET est la bactérie la plus souvent isolée | Ne l’envisager que chez les personnes qui ne peuvent pas tolérer une brève affection (p. ex. athlètes d’élite, voyageurs par affaires ou politiciens, nouveaux mariés) Voyageurs à court terme mais à risque élevé qui répondent aux critères suivants:
maladies chroniques (p. ex. insuffisance rénale chronique, ICC, MII, diabète de type 1) chez qui le risque de conséquences graves d’une diarrhée des voyageurs est plus élevé; risque accru de contracter la diarrhée des voyageurs (p. ex. hypochlorhydrie gastrique, jeunes enfants immunodépression (p. ex. VIH, immunodéficience); et des antécédents de diarrhée des voyageurs sévère répétée
| Vaccin contre la diarrhée des voyageurs et le choléra, inactivé, par voie orale | Le vaccin ne confère qu’une protection à court terme (environ 3 mois) contre la diarrhée à ECET; par conséquent, les voyageurs à risque continu pourraient avoir besoin d’une dose de rappel Le vaccin comme stratégie de prévention est d’utilité limitée et n’est pas recommandé systématiquement pour la plupart des voyageurs pour les raisons suivantes:
< 50 % des cas sont causés par la bactérie ECET; la protection du vaccin contre la diarrhée à ECET est d’environ 50 %; la plupart des épisodes de diarrhée des voyageurs sont bénins et se résorbent d’eux- mêmes et il existe des solutions thérapeutiques efficaces (réhydratation par voie orale, prise en charge par une diète, des traitements antidiarrhéiques et antibiotiques; et les voyageurs vaccinés pourraient avoir un faux sentiment de sécurité et ne pas suivre strictement les précautions entourant les aliments et l’eau
|