Antipsychotiques de deuxième génération chez l’enfant: Risques et exigences en matière de surveillance

Can Fam Physician. 2018 Sep;64(9):663-666.
[Article in French]

Abstract

Question Un patient de 10 ans est venu en consultation à ma clinique en raison d’une irritabilité associée au trouble du spectre de l’autisme. Les efforts thérapeutiques antérieurs n’avaient pas donné les résultats voulus. Le traitement à la quétiapine a réduit considérablement l’irritabilité et a amélioré la qualité de vie; par contre, sa mère m’a dit que les vêtements de l’enfant ne lui faisaient plus parce que son tour de taille avait considérablement augmenté, et qu’il avait pris 5 kg depuis le début du traitement, 8 semaines auparavant. Faudrait-il cesser le traitement aux antipsychotiques de deuxième génération (ADG) ou le poursuivre? Comment peut-on atténuer les effets secondaires dans un milieu de pratique familiale?Réponse Au cours des dernières années, le recours aux ADG a connu une hausse chez les patients pédiatriques, et cette pratique a fait ressortir un certain nombre d’inquiétants effets secondaires métaboliques chez les enfants. En raison de l’efficacité du traitement, il faut souvent continuer les ADG en dépit des effets secondaires. Par ailleurs, même s’ils ont été prescrits par un autre médecin, les médecins de famille devraient surveiller étroitement ces patients conformément aux lignes directrices de la CAMESA (Canadian Alliance for Monitoring Effectiveness and Safety of Antipsychotics in Children). Au début d’un traitement aux ADG, les patients et leur famille devraient être informés de l’importance d’une saine alimentation et de l’activité physique pour atténuer les effets secondaires éventuels, à titre préventif. De récentes études ont aussi démontré que la metformine en traitement d’appoint aurait le potentiel de réduire le gain pondéral.