Skip to main content

Main menu

  • Home
  • Articles
    • Current
    • Published Ahead of Print
    • Archive
    • Supplemental Issues
    • Collections - French
    • Collections - English
  • Info for
    • Authors & Reviewers
    • Submit a Manuscript
    • Advertisers
    • Careers & Locums
    • Subscribers
    • Permissions
  • About CFP
    • About CFP
    • About the CFPC
    • Editorial Advisory Board
    • Terms of Use
    • Contact Us
  • Feedback
    • Feedback
    • Rapid Responses
    • Most Read
    • Most Cited
    • Email Alerts
  • Blogs
    • Latest Blogs
    • Blog Guidelines
    • Directives pour les blogues
  • Mainpro+ Credits
    • About Mainpro+
    • Member Login
    • Instructions
  • Other Publications
    • http://www.cfpc.ca/Canadianfamilyphysician/
    • https://www.cfpc.ca/Login/
    • Careers and Locums

User menu

  • My alerts

Search

  • Advanced search
The College of Family Physicians of Canada
  • Other Publications
    • http://www.cfpc.ca/Canadianfamilyphysician/
    • https://www.cfpc.ca/Login/
    • Careers and Locums
  • My alerts
The College of Family Physicians of Canada

Advanced Search

  • Home
  • Articles
    • Current
    • Published Ahead of Print
    • Archive
    • Supplemental Issues
    • Collections - French
    • Collections - English
  • Info for
    • Authors & Reviewers
    • Submit a Manuscript
    • Advertisers
    • Careers & Locums
    • Subscribers
    • Permissions
  • About CFP
    • About CFP
    • About the CFPC
    • Editorial Advisory Board
    • Terms of Use
    • Contact Us
  • Feedback
    • Feedback
    • Rapid Responses
    • Most Read
    • Most Cited
    • Email Alerts
  • Blogs
    • Latest Blogs
    • Blog Guidelines
    • Directives pour les blogues
  • Mainpro+ Credits
    • About Mainpro+
    • Member Login
    • Instructions
  • RSS feeds
  • Follow cfp Template on Twitter
  • LinkedIn
  • Instagram
OtherReflections

Le tailleur afghan

Courtney Howard
Canadian Family Physician March 2007; 53 (3) 502;
Courtney Howard
  • Find this author on Google Scholar
  • Find this author on PubMed
  • Search for this author on this site
  • Article
  • eLetters
  • Info & Metrics
  • PDF
Loading
Figure

Le tailleur afghan était mon dernier patient à voir avant mon départ. Je le gardais pour la fin de la matinée, parce qu’il était mon favori, avec son gentil sens de l’humour stoïque. Je voulais aussi passer un peu de temps avec lui, parce que sa chirurgie était retardée une fois de plus et ce, jusqu’à lundi.

Me sentant vidée et hypoglycémique, je me suis rendue tant bien que mal à sa petite chambre qui avait dû être auparavant une armoire à fournitures ou un placard. Je savais qu’il n’avait vu personne depuis son admission, à part le personnel infirmier et moi.

Le tailleur avait immigré à Victoria, en Colombie-Britannique, il y avait de cela 20 ans environ. Je savais qu’il n’avait pas de famille au Canada, bien que je ne sache pas pourquoi. Il avait eu une expression de résignation à vous briser le cœur quand j’en étais arrivée à ce point dans son histoire, ce qui m’avait empêchée de poser d’autres questions.

Son visage s’est animé quand je suis entrée dans sa chambre. «Bonjour Docteur!». Je n’étais toujours pas habituée à ce que les gens m’appellent ainsi et j’ai grimacé comme une mauvaise actrice prise au milieu d’une scène mal écrite. Par contre, de sa part, tout semblait normal.

Il a esquissé un sourire. «Vous n’êtes pas obligée de venir voir un vieil homme comme moi. C’est une magnifique journée; vous devriez aller prendre du bon temps!» Il essayait d’être convaincant, mais je voyais bien qu’il avait de la difficulté à respirer profondément à cause de son ventre tellement distendu. Si, la veille, il avait l’air de six mois «enceinte», aujourd’hui il avait l’air à terme de jumeaux. Il était allongé presque à plat dans le lit parce qu’il ne pouvait tout simplement pas se plier à la taille. Le tube nasogastrique ne décompressait pas l’obstruction. Il était dans cet état depuis 3 jours et la situation s’aggravait.

Je suis toujours un peu émotive après le service de garde mais, ce matin-là, sa gentillesse combinée à son terrible ventre me donnaient presque envie de pleurer. Je lui ai toutefois fait un large sourire, jouant en toute honnêteté la petite-fille plutôt que le médecin. «Oh! Monsieur Kalumi*. Je n’aurais manqué cette visite pour rien au monde. Comment allez-vous?» Je grimaçais intérieurement alors que je prononçais la phrase. C’était une question stupide, car l’homme était clairement misérable. Mais j’ai poursuivi: «Avez-vous de la nausée? Vos douleurs sont-elles soulagées?»

Il a fait de la main un signe résigné en haussant les sourcils. Il avait raison. Les mots étaient superflus. Je le regardais et j’aurais voulu me réfugier peureusement dans un détachement professionnel, mais je me suis résolue à l’aborder directement. Je l’ai regardé dans les yeux et lui ai dit: «M. Kalumi, je suis vraiment désolée. Je sais que vous êtes très inconfortable, mais une personne très malade est arrivée et nous ne pourrons pas vous opérer avant lundi.»

Je détestais qu’il se contente de hocher la tête. Il a retroussé les lèvres en un sourire pour me rendre la tâche plus facile. À moi! Mais, son énergie fléchissait. Pour nous sauver tous les deux, j’ai mis mon stéthoscope à mes oreilles et j’ai passé le diaphragme sur sa poitrine couverte de cicatrices de chirurgies subies il y a longtemps. Ce n’était pas avec une intention diagnostique. J’écoutais sa respiration et les bruits de son cœur comme on écoute le vent dans les arbres.

Finalement réconfortée par cette pause, j’ai enlevé mon stéthoscope et suis revenue à la réalité. Lui aussi avait repris de l’énergie dans l’interlude. D’un mouvement brusque, il a levé le bras et m’a regardée, les yeux impérieux. «Va, va vivre ta vie», a-t-il crié, son bras droit me montrant la porte, le doigt pointé et tendu.

Surprise, j’ai hésité entre l’évasion dans cette journée ensoleillée d’octobre et la volonté de soulager sa souffrance. Dans ma tête, je pensais aux médicaments contre la nausée, aux analgésiques, aux taux d’infusion intraveineuse, aux protocoles pour les intestins, dans un effort pour trouver quelque chose à offrir, des mots à dire en partant. Mais son regard m’implorait avec une intensité perçante et je savais que je ne pouvais rien offrir d’autre à cet homme que la vérité.

J’ai pris sa main levée dans les airs et refermé mes doigts autour des siens. Je l’ai regardé dans les yeux. «D’accord, lui ai-je dit. Je vous verrai lundi.»

Il s’est calmé et m’a regardée un instant. Comme s’il ne pouvait plus supporter de me voir près de son lit alors que j’aurais pu courir, sauter ou tourbillonner au grand air, il a fait un geste à nouveau vers la porte et m’a priée encore: «Va, va vivre ta vie!». J’ai acquiescé d’un hochement de la tête. J’ai quitté rapidement la chambre, j’ai traversé le corridor devant le poste des infirmières et je suis descendue par le vieil escalier pour sortir par les portes automatiques. J’ai éteint le téléavertisseur et me suis retrouvée, dans mes vielles chaussures du service de garde, à courir à toutes jambes sous le soleil éclatant.

Footnotes

  • ↵* Le nom du patient a été modifié.

  • Copyright© the College of Family Physicians of Canada
PreviousNext
Back to top

In this issue

Canadian Family Physician: 53 (3)
Canadian Family Physician
Vol. 53, Issue 3
1 Mar 2007
  • Table of Contents
  • About the Cover
  • Index by author
Print
Download PDF
Article Alerts
Sign In to Email Alerts with your Email Address
Email Article

Thank you for your interest in spreading the word on The College of Family Physicians of Canada.

NOTE: We only request your email address so that the person you are recommending the page to knows that you wanted them to see it, and that it is not junk mail. We do not capture any email address.

Enter multiple addresses on separate lines or separate them with commas.
Le tailleur afghan
(Your Name) has sent you a message from The College of Family Physicians of Canada
(Your Name) thought you would like to see the The College of Family Physicians of Canada web site.
CAPTCHA
This question is for testing whether or not you are a human visitor and to prevent automated spam submissions.
Citation Tools
Le tailleur afghan
Courtney Howard
Canadian Family Physician Mar 2007, 53 (3) 502;

Citation Manager Formats

  • BibTeX
  • Bookends
  • EasyBib
  • EndNote (tagged)
  • EndNote 8 (xml)
  • Medlars
  • Mendeley
  • Papers
  • RefWorks Tagged
  • Ref Manager
  • RIS
  • Zotero
Respond to this article
Share
Le tailleur afghan
Courtney Howard
Canadian Family Physician Mar 2007, 53 (3) 502;
Twitter logo Facebook logo Mendeley logo
  • Tweet Widget
  • Facebook Like
  • Google Plus One

Jump to section

  • Article
    • Footnotes
  • eLetters
  • Info & Metrics
  • PDF

Related Articles

  • The Afghan tailor
  • Google Scholar

Cited By...

  • No citing articles found.
  • Google Scholar

More in this TOC Section

Reflections

  • What they teach us
  • Communion in the clinic
  • Hello from the other side
Show more Reflections

Opinions des Résidents

  • Taire la souffrance
  • Les effets de la pandémie de COVID-19 sur les expériences de formation des résidents
  • De l’isolement géographique à l’isolement social
Show more Opinions des Résidents

Similar Articles

Navigate

  • Home
  • Current Issue
  • Archive
  • Collections - English
  • Collections - Française

For Authors

  • Authors and Reviewers
  • Submit a Manuscript
  • Permissions
  • Terms of Use

General Information

  • About CFP
  • About the CFPC
  • Advertisers
  • Careers & Locums
  • Editorial Advisory Board
  • Subscribers

Journal Services

  • Email Alerts
  • Twitter
  • LinkedIn
  • Instagram
  • RSS Feeds

Copyright © 2025 by The College of Family Physicians of Canada

Powered by HighWire