
Peut-être est-ce seulement le fait de l’âge (ou d’avoir du plaisir), mais les années semblent s’envoler plus vite les unes que les autres. L’année 2008 a été bien remplie pour le Collège et a connu son point culminant avec la réussite du Forum en médecine familiale à Toronto, en novembre. Qui aurait pensé, quand nos assemblées annuelles attiraient 500 participants, que nous en compterions maintenant 2 500?
Ouvrir la voie
La séance inaugurale du Forum en médecine familiale, présentée par Margaret Trudeau, soulignait l’un des problèmes les plus urgents de notre nation et de ses professionnels de la santé: la nécessité d’améliorer grandement l’accès aux services de santé mentale. Pour ces patients et leurs proches, il est très difficile de surmonter les préjugés associés à un diagnostic de maladie mentale. Il est déplorable que les récentes stratégies canadiennes sur les temps d’attente n’incluent pas, au nombre des 5 ou 6 priorités de soins, un meilleur accès aux soins de santé mentale. Le Sondage national des médecins réitérait ce que savent tous les médecins de famille: obtenir un rendezvous en temps opportun avec un psychiatre ou un autre professionnel de la santé mentale pose un problème majeur. Nous espérons que les travaux de la Commission de la santé mentale du Canada, sous la direction de l’ancien sénateur Michael Kirby, ouvriront la voie à des jours meilleurs.
Pour remédier à la pénurie de soins disponibles à ceux qui souffrent de problèmes psychiatriques, certains médecins de famille leur consacrent plus de temps, souvent à la demande de collègues. D’autres participent à des initiatives de soins partagés, en collaboration avec des psychiatres consultants. D’autres encore travaillent en équipe avec des psychologues cliniciens, des travailleurs sociaux, des ergothérapeutes et d’autres professionnels de la santé mentale. Des sondages indiquent que des médecins de famille et leurs patients souhaiteraient que les services de psychologues cliniciens bien formés soient financés par les fonds publics.
Les médecins de famille qui consacrent plus de leur temps de pratique aux soins de santé mentale constituent quand même une partie importante de la médecine familiale et des services de pratique familiale dans leurs communautés. Notre Collège a l’intention de les appuyer davantage dans un proche avenir. Ils ont besoin de nous, nous avons besoin d’eux et, avant tout, les patients ont besoin d’eux.
Axés sur l’avenir
En raison de la pénurie de divers spécialistes, les patients et les décideurs de la santé font appel aux compétences reconnues des médecins de famille. Des soins maternels et pédiatriques à la médecine palliative et aux, en soins aux aînés des soins hospitalier aux ou services précis en anesthésie et en chirurgie dans les communautés rurales, les spécialistes du Collège royal ne sont pas suffisamment nombreux, et les médecins de famille sont appelés à intervenir. Certains le font dans leur pratique générale, d’autres assument ces rôles à plein temps, là où les besoins existent.
Cette tendance fait désormais partie de notre système de santé canadien. Mais comment planifier l’avenir? Voulons-nous encourager ces médecins de famille ayant des intérêts spéciaux au détriment de ceux ayant des pratiques traditionnelles à vaste portée qui, selon les sondages publics, demeurent la composante la plus hautement valorisée du système de santé et qui, selon Starfield1, produisent les meilleurs résultats en santé des populations?
En 2008, le conseil d’administration du Collège a approuvé une nouvelle orientation qui nous permettra, au cours des prochaines années, de répondre aux besoins éducatifs et professionnels des médecins de famille ayant des intérêts spéciaux ou des pratiques ciblées. Nous sollicitons la participation et le leadership de tous ceux qui s’engagent à travailler et à enseigner en alliances stratégiques aves les médecins de famille à large champ de pratique pour assurer de meilleurs soins complets et continus par tous ces médecins au Canada.
Nous avons hâte d’accueillir les médecins de famille ayant des intérêts spéciaux qui prennent part aux efforts pour faire de cette entreprise et de cette vision une réussite.
À votre santé et à votre bonheur
Malgré les progrès, il reste beaucoup à faire. J’ai le privilège de pouvoir travailler à la réalisation des objectifs des médecins de famille canadiens, de concert avec le personnel compétent et dévoué de notre Collège national et de ses sections. Je suis reconnaissant de la possibilité d’apprendre chaque jour de nos leaders médicaux exceptionnels et d’avoir un réseau d’amis et de collègues partout au pays qui offrent un précieux appui.
De ma famille à la vôtre, nos meilleurs souhaits pour Noël et le temps des Fêtes. Que 2009 soit remplie de santé et de bonheur, alors que nous progressons ensemble à faire un monde meilleur pour le peuple canadien.
Footnotes
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This article is also in English on page 1760.
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