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Review ArticlePratique

Lignes directrices canadiennes sur l’utilisation sécuritaire et efficace des opioïdes pour la douleur chronique non cancéreuse

Résumé clinique pour les médecins de famille. Partie 2: populations particulières

Meldon Kahan, Lynn Wilson, Angela Mailis-Gagnon and Anita Srivastava
Canadian Family Physician November 2011; 57 (11) e419-e428;
Meldon Kahan
MD MHSc CCFP FRCPC
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  • For correspondence: kahanm{at}stjoe.on.ca
Lynn Wilson
MD CCFP FCFP
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Angela Mailis-Gagnon
MD MSc FRCPC
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Anita Srivastava
MD MSc CCFP
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La dépendance aux opioïdes d’ordonnance et les décès par surdose ont augmenté dramatiquement en Amérique du Nord au cours des 10 dernières années et les prescriptions des médecins représentent une source importante d’opioïdes pour les patients qui ont subi ces préjudices. Des 1 095 personnes décédées d’une surdose liée aux opioïdes en Ontario, 56 % avaient obtenu une prescription d’opioïdes dans les 4 semaines précédant la mort1. Dans une étude sur les patients ayant une dépendance aux opioïdes admis dans un centre de désintoxication à Toronto, en Ontario, 37 % avaient obtenu les opioïdes sur ordonnance d’un médecin, 26 % grâce à une prescription et de source illicite et seulement 21 % de source illicite uniquement (les 16 % qui restent prenaient de la codéine en vente libre ou encore des amis ou des parents leur en avaient donné)2.

Il est possible de minimiser ces problèmes et d’autres reliés aux opioïdes au moyen d’une approche individualisée à la prescription d’opioïdes qui est adaptée à l’état de santé et aux facteurs de risque des patients. Les patients qui souffrent de douleur chronique non cancéreuse (DCNC) réagissent très différemment aux opioïdes et leurs risques de complications varient grandement selon des facteurs comme l’âge, l’utilisation concomitante d’autres médicaments, leur état psychiatrique et leurs antécédents familiaux.

But

Le présent article résume les recommandations faites dans les lignes directrices canadiennes sur l’utilisation sécuritaire et efficace des opioïdes pour la douleur chronique non cancéreuse, à l’intention de groupes spécifiques de la population: les personnes âgées, les adolescents, les femmes enceintes, les patients souffrant d’une maladie mentale concomitante et les patients ayant une dépendance aux opioïdes3. Le texte intégral des lignes directrices se trouve à www.nationalpain-centre.mcmaster.ca. Un article complémentaire (page e407) explique l’élaboration des lignes directrices et discute de la prescription d’opioïdes pour la population adulte en général4.

Dépendance

Prévalence

Selon une récente méta-analyse, 3,3 % des patients ayant des DCNC qui prenaient des opioïdes avaient une dépendance à ces médicaments et l’on observait de larges variations selon les cliniques et les régions. Les comportements déviants liés aux médicaments, qui indiquent parfois une dépendance, avaient une prévalence de 11,5 %5. La prévalence de l’usage abusif d’opioïdes et de la dépendance augmente partout en Amérique du Nord1,6,7, en parallèle avec la hausse des prescriptions d’opioïdes à libération contrôlée8. Des groupes de médecins, des ordres de médecins et des responsables de la santé publique envisagent diverses options de politiques pour régler cette crise, y compris l’éducation des médecins, un système de surveillance des prescriptions et l’expansion de l’accès aux traitements contre la dépendance9.

Caractéristiques cliniques et diagnostic

Certains patients ressentent un effet d’euphorie quand ils prennent des opioïdes qu’ils décrivent comme un sentiment de paix ou de libération de toute inquiétude. Cet effet est indépendant de l’effet analgésique des opioïdes et ne se produit que chez une faible proportion de patients. On dit qu’un patient a une dépendance quand cette personne recherche à maintes reprises cet effet euphorique malgré les difficultés que crée ce comportement. La tolérance à cet effet euphorique se développe rapidement, incitant le patient dépendant à vouloir des doses plus fortes du médicament. Éventuellement, le patient éprouve des symptômes de sevrage effrayants à la fin d’un intervalle de dosage, qui se caractérisent par de l’insomnie, de l’anxiété, un état de besoin et des symptômes semblables à ceux de la grippe, comme de la myalgie et des nausées. La tolérance et l’état de manque peuvent pousser le patient à prendre des doses plus fortes d’opioïdes par une hausse non sanctionnée de la dose, l’accès à des opioïdes d’autres sources ou en modifiant la voie d’administration (sous forme de comprimés oraux écrasés, inhalés ou injectés).

Typiquement, le patient dépendant est déprimé et anxieux et peut être dépendant d’autres substances comme l’alcool ou la cocaïne. Paradoxalement, le patient signale souvent des douleurs graves malgré la dose élevée d’opioïdes, peut-être en raison de la douleur causée par le sevrage, l’hyperalgésie ou la dysphorie induite par les opioïdes.

Dépistage

Il faut demander au départ à tous les patients quelles sont leurs habitudes actuelles de consommation d’alcool, de cannabis, d’opioïdes, de benzodiazépines, de sédatifs en vente libre et de drogues illicites. Il faut quantifier la consommation hebdomadaire de ces produits (Encadrés 1 et 2)3,10. On doit aussi les questionner à propos des antécédents personnels et familiaux d’usage problématique de substances. On recommande cette investigation complète sur l’usage de substances parce que des antécédents de dépendance à n’importe quel produit (opioïde ou non) est un facteur de risque d’usage abusif d’opioïdes d’ordonnance et de dépendance. De plus, l’alcool et d’autres sédatifs peuvent avoir des interactions dangereuses avec les opioïdes.

Il peut être utile de se servir de questionnaires de dépistage pour déterminer le risque chez le patient d’un usage abusif et d’une dépendance. L’outil de mesure du risque avec les opioïdes (Tableau 1)11 est l’outil de dépistage le plus simple et le plus largement utilisé. Par ailleurs, une synthèse critique a conclu qu’aucun des outils de dépistage de la dépendance aux opioïdes ne peut être recommandé avec confiance, parce que lorsque les tests ont été mis à l’essai, les échantillons étaient trop petits et non représentatifs12. Le dépistage de drogues dans l’urine (DDU) peut aussi être envisagé, s’il est disponible (Tableaux 2 et 3)3,13, en particulier si le médecin ne connaît pas bien le patient ou si ce dernier est à risque élevé de dépendance. Le DDU peut être utile à la fois pour détecter ou réduire la consommation de substances14,15. Par ailleurs, le DDU a un taux élevé de résultats faux négatifs et faux positifs et certaines provinces ne remboursent pas les frais de laboratoire pour le DDU.

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Tableau 1

Outil de mesure du risque avec les opioïdes: Un résultat de 0 à 3 indique un faible risque, un résultat de 4 à 7 indique un risque modéré et un résultat de 8 ou plus indique un risque élevé.

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Tableau 2

Comparaison de l’immuno-essai par rapport à la chromatographie pour détecter l’usage d’opioïdes

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Tableau 3

Intervalle de temps pour la détection avec l’immuno-essai et la chromatographie

Encadré 1.

Guide d’entrevue sur la consommation d’alcool:A) Questions d’entrevue; B) Lignes directrices pour établir une consommation à faible risque.

A)
Posez les questions suivantes pour dépister un problème de consommation d’alcool à risque élevé:
  1. Hommes: Combien de fois* durant l’année dernière avez-vous bu 5 consommations ou plus en une seule occasion?

    Femmes: Combien de fois* durant l’année dernière avez-vous bu 4 consommations ou plus en une seule occasion?

  2. Combien de consommations buvez-vous par semaine?

  3. Avez-vous déjà suivi un programme de traitement pour des problèmes d’alcool?

  4. Avez-vous des antécédents familiaux de problèmes d’alcool ou de drogues?

B)
Lignes directrices pour déterminer une consommation à faible risque10
Pas plus de 2 consommations standards en 1 seul jour
  • Femmes: jusqu’à 9 consommations standards par semaine

  • Hommes: jusqu’à 14 consommations standards par semaine


On considère que les patients dont la consommation excède les critères de faible risque sont à risque de problèmes graves comme des traumatismes ou de problèmes chroniques comme la dépression et l’hypertension.
  • ↵* On considère que la réponse «2 fois ou plus» représente un dépistage positif exigeant une évaluation plus approfondie. Une consommation standard équivaut à 1 bouteille de bière (12 oz à 5 % d’alcool), 1 verre de vin de 5 oz (5 consommations standards dans une bouteille de vin de 750 ml), 1,5 oz d’alcool comme la vodka ou le scotch (18 consommations standards dans une bouteille de 26 oz d’alcool à 40 %).

  • Adaptation de National Opioid Use Guideline Group3.

  • Encadré 2.

    Guide d’entrevue sur la consommation de substances

    1. Cannabis: Combien de joints fumez-vous par jour ou par semaine?

    2. Cocaïne: Avez-vous consommé de la cocaïne durant la dernière année?

    3. Médicaments en vente libre: Prenez-vous régulièrement des médicaments en vente libre contre l’insomnie ou la nausée?

    4. Opioïdes:

      • Durant la dernière année, avez-vous utilisé des opioïdes provenant d’une source ou d’une autre (p. ex. en vente libre [Tylenol No 1], ordonnances d’autres médecins, donnés par des amis ou un membre de la famille, de source illicite)?

      • Combien en avez-vous pris et à quelle fréquence?

      • Écrasez-vous les comprimés oraux ou les injectez-vous?

      • Avez-vous éprouvé des symptômes de sevrage des opioïdes (p. ex. myalgie, symptômes gastro-intestinaux, insomnie, dysphorie)?

      • Avez-vous déjà eu des problèmes avec les opioïdes?

      • Avez-vous déjà suivi un programme de traitement pour la dépendance aux opioïdes (p. ex. clinique de méthadone)?

    5. Benzodiazépines: Combien et à quelle fréquence prenez-vous des benzodiazépines et comment vous les procurez-vous?

  • Reproduction de National Opioid Use Guideline Group3.

  • Un résultat inattendu d’un DDU doit être accompagné d’une évaluation rigoureuse du patient (Tableau 4)3. Par exemple, la présence de cocaïne dans les résultats du DDU pourrait indiquer un usage occasionnel non problématique ou une dépendance grave. La présence d’un opioïde non prescrit pourrait révéler la consultation de 2 médecins, l’achat de source illicite ou le partage «innocent» entre membres de la famille. L’absence d’un opioïde prescrit pourrait vouloir dire une diversion ou une utilisation excessive (et faire en sorte que le patient en manque avant le temps).

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    Tableau 4

    Interprétation des résultats imprévus du dépistage de drogues dans l’urine

    Selon les résultats de l’évaluation, le médecin peut demander un traitement en désintoxication pour son patient, augmenter la fréquence des DDU, amorcer un sevrage graduel des opioïdes, raccourcir l’intervalle de dispensation ou offrir des renseignements éducatifs additionnels. Qu’importe la situation, les médecins doivent éviter d’agir à la hâte ou sur le coup de la colère. Des gestes punitifs comme «congédier» le patient ou arrêter abruptement la médication sont rarement dans l’intérêt supérieur du patient et peuvent se traduire par des plaintes du patient ou une poursuite.

    Diagnostic

    Il peut être difficile de diagnostiquer une dépendance, parce que les patients hésitent souvent à divulguer leurs symptômes et comportements qui pourraient faire deviner une dépendance aux opioïdes. Il peut être utile de consulter un spécialiste de la médecine de la toxicomanie. Le Tableau 53,16 présente des trucs utiles pour le diagnostic. Parmi ces suggestions, on peut mentionner les facteurs de risque repères (p. ex. troubles psychiatriques, antécédents de forte dépendance personnelle ou familiale); une dose d’opioïdes qui excède de beaucoup ce qui est normalement nécessaire pour le problème de douleur en cause; la présence de drogues illicites ou l’absence des médicaments prescrits dans le DDU; un comportement déviant lié aux drogues (p. ex. en manquer souvent avant le temps, modifier la voie d’administration du médicament prescrit, obtenir des opioïdes de sources multiples). Quoique le comportement déviant indique souvent une dépendance, il est parfois causé par une douleur insuffisamment traitée, une déficience cognitive ou d’autres problèmes.

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    Tableau 5

    Caractéristiques cliniques de l’usage abusif d’opioïdes et de la dépendance

    Prise en charge des patients à risque élevé

    Les patients sont à risque plus élevé de faire un usage abusif ou d’être dépendants des opioïdes s’ils boivent plus que les quantités recommandées dans les lignes directrices sur la consommation d’alcool à faible risque, fument plus que 4 joints de cannabis par semaine, prennent des drogues illicites ou achètent des médicaments d’ordonnance psychoactifs d’autres sources que leur médecin. Des antécédent de dépendance à toute substance est aussi un facteur de risque sérieux, surtout si la dépendance était récente, prolongée ou grave. Parmi les autres facteurs de risque figurent des antécédents familiaux de forte dépendance, le fait d’avoir moins de 40 ans ou d’avoir des troubles mentaux actifs.

    Chez les patients à risque élevé qui font actuellement un usage abusif d’alcool, de cocaïne ou d’autres drogues ou y sont dépendants, il faut habituellement attendre d’administrer une thérapie aux opioïdes jusqu’à ce que la dépendance ait été traitée et soit en rémission. Prescrire des opioïdes à des personnes qui sont actuellement dépendants à des médicaments non opioïdes augmente le risque de diversion et d’interactions indésirables entre les opioïdes et les sédatifs. De plus, une désintoxication pourrait rendre inutile la thérapie aux opioïdes car l’abstinence ou le traitement à la méthadone ou à la buprénorphine améliore souvent la perception de la douleur, le fonctionnement et l’humeur.

    Même s’ils ne sont pas contre-indiqués, les opioïdes devraient être utilisés avec précaution chez les patients atteints de DCNC qui ont des antécédents de dépendance ou de maladie mentale active. Dans de tels cas, on doit habituellement réserver les opioïdes aux douleurs nociceptives ou neuropathiques effectivement diagnostiquées qui n’ont pas répondu aux traitements sans opioïdes. Il faut utiliser la codéine ou le tramadol comme agent de première intention. S’il faut avoir recours à des opioïdes puissants, la morphine est recommandée plutôt que l’oxycodone ou l’hydromorphone, car ces dernières sont plus propices à un usage abusif que des doses équianalgésiques de morphine17–20. Il faut titrer la dose lentement, par petites quantités, et la dose de maintien doit se situer bien en deçà d’une dose équivalente de morphine de 200 mg par jour. On doit dispenser les comprimés en petites quantités à la fois et faire signer une entente de traitement qui interdit les renouvellements avant le temps prévu. On peut aussi envisager le comptage des comprimés et le DDU.

    Prise en charge d’une dépendance suspectée

    Il y a 3 options de traitement pour une dépendance aux opioïdes suspectée: une thérapie structurée aux opioïdes (TSO), un traitement aux agonistes des opioïdes et un traitement fondé sur l’abstinence.

    Thérapie structurée aux opioïdes: Une thérapie structurée aux opioïdes consiste à dispenser fréquemment de petites quantités du médicament, à faire une surveillance étroite de l’humeur et de la réponse analgésique, ainsi que des comportements déviants liés aux drogues par un bilan et des DDU, et le sevrage graduel des patients qui prennent de fortes doses (Tableau 6)21. On devrait limiter la thérapie structurée aux opioïdes aux patients dépendants qui n’obtiennent pas d’opioïdes de sources illicites, ne modifient pas la voie d’administration et ne sont actuellement pas dépendants à d’autres drogues. Les patients sont souvent capables de dissimuler leurs comportements déviants; par conséquent, les médecins devraient essayer la TSO seulement avec les patients qu’ils connaissent depuis quelques années ou plus longtemps, en qui ils ont confiance qu’ils n’obtiendront pas des opioïdes d’autres sources et qui ont des problèmes de douleurs qui nécessitent normalement des analgésiques opioïdes. Dans des études observationnelles et une petite étude contrôlée, la TSO a été associé à une meilleur humeur et à des degrés de douleur plus faibles, à une plus grande conformité au traitement et à des taux accrus de demande de consultation en désintoxication14,22–25. Ces études ont été réalisées dans des cliniques multidisciplinaires regroupant des internistes, des pharmaciens et des infirmières et leur pertinence aux soins primaires n’est pas établie. On devrait faire suivre un traitement aux agonistes d’opioïdes ou fondé sur l’abstinence aux patients qui continuent d’avoir des comportements déviants comme manquer de médicaments avant le moment prévu de renouveler l’ordonnance.

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    Tableau 6

    Prise en charge de l’usage abusif d’opioïdes et de la dépendance

    Traitement aux agonistes des opioïdes: Le traitement aux agonistes des opioïdes consiste à dispenser chaque jour, sous supervision, de la méthadone ou de la buprénorphine, à faire des DDU périodiques et du counseling. Il est démontré que le traitement aux agonistes des opioïdes est efficace pour traiter les dépendances aux opioïdes d’ordonnance chez les patients souffrant de douleur chronique26. La méthadone est un puissant agoniste des récepteurs μ des opioïdes avec une longue demi-vie. La buprénorphine-nalo xone (Suboxone), sous forme de comprimé sublingual, est un agoniste partiel des récepteurs μ des opioïdes; elle est plus sécuritaire que la méthadone parce qu’elle a un effet plafond et est moins susceptible de causer une dépression respiratoire27. Au contraire de la méthadone, les médecins n’ont pas besoin d’une exemption spéciale pour prescrire de la Suboxone. Des études contrôlées ont démontré qu’un traitement de maintien à la buprénorphine est sécuritaire et efficace quand il est prescrit en milieu de soins primaires28–30 et les médecins devraient envisager de suivre une formation additionnelle sur la prescription de buprénorphine s’ils comptent des patients dépendants aux opioïdes dans leur pratique31. À l’heure actuelle, les régimes d’assurance provinciaux ne couvrent le traitement que sur une base restreinte.

    Traitement basé sur l’abstinence: Le traitement par abstinence est moins efficace qu’avec des agonistes des récepteurs des opioïdes, mais de nombreux patients le préfèrent. Les médecins de famille peuvent prendre en charge les symptômes de sevrage avec de la clonidine ou des doses graduellement à la baisse de méthadone ou de buprénorphine. Il faut avertir les patients qu’ils sont à risque de surdose s’ils récidivent et prennent leurs doses habituelles d’opioïdes après une semaine ou plus d’abstinence. Les médecins de famille devraient encourager fortement leurs patients à suivre un traitement formel de la dépendance après une désintoxication médicale car celle-ci, à elle seule, ne réussit habituellement pas.

    Troubles mentaux concomitants

    Il y a une plus grande probabilité que les patients ayant des DCNC ainsi que des troubles psychiatriques reçoivent des opioïdes par rapport à d’autres patients ayant des DCNC et ce sont eux chez qui la probabilité est moins grande qu’ils en bénéficient 32–34. Cette moins grande probabilité de bienfaits pourrait s’expliquer par le fait qu’ils ont une réponse réduite aux opioïdes, une plus grande perception de la douleur ou par ces 2 facteurs combinés35–37. Des études transversales ont démontré une plus grande prévalence d’usage abusif d’opioïdes et de dépendance chez les patients ayant des DCNC et des troubles psychiatriques concomitants que chez les autres patients souffrant de DCNC33,38–40. On prescrit souvent aux patients ayant des DCNC et une maladie mentale des opioïdes en même temps que des benzodiazépines et d’autres sédatifs, ce qui accroît le risque de décès par surdose intentionnelle ou accidentelle41–43.

    Chez les patients atteints de troubles psychiatriques actifs, il faut donc réserver les opioïdes aux problèmes de douleur somatique ou neuropathique bien définis qui n’ont pas été soulagés par une thérapie sans opioïdes. Il faut traiter simultanément le problème psychiatrique. Il faut procéder lentement au titrage, avec des dispensations fréquentes et une surveillance des comportements déviants liés aux drogues (Tableau 5)3,16. Il faut prendre des précautions particulières avec les patients qui ont des idées suicidaires. L’étude sur les décès par surdose liés aux opioïdes en Ontario a révélé que 21 % des décès avaient été classés comme étant des suicides1. Une baisse progressive de la dose jusqu’au sevrage complet est indiquée s’il n’y a pas une amélioration d’au moins 30 % sur le plan de l’humeur ou de la cote d’évaluation de la douleur. Chez les patients déprimés souffrant de douleurs sévères malgré la thérapie aux opioïdes, des programmes complets de contrôle de la douleur et un sevrage progressif sont associés avec des améliorations à la fois de l’humeur et de la douleur44. Dans certains cas, on a cessé complètement les opioïdes; dans d’autres, la dose était réduite considérablement. On peut aussi envisager un sevrage progressif de la benzodiazépine.

    Patients âgés

    On continue de ne pas avoir suffisamment recours à une thérapie aux opioïdes chez les personnes âgées, malgré la prévalence élevée des douleurs chroniques dans cette population45–47. Dans les cliniques de soins pour personnes âgées ayant des problèmes de douleurs bien définis (p. ex. arthrite rhumatoïde ou arthrose sévère), on a observé des taux très faibles d’usage abusif et de dépendance48,49. La prescription d’opioïdes aux personnes âgées peut donner des résultats très satisfaisants selon notre expérience. Même des doses relativement petites d’opioïdes faibles ou de très petites doses d’opioïdes puissants peuvent être efficaces (p. ex. 9 à 15 mg de morphine liquide par jour).

    Par ailleurs, l’usage d’opioïdes chez les aînés a été associé à un risque considérablement accru de chutes et de fractures de la hanche50–53 et à un risque plus grand de délirium chez les patients plus âgés dans les hôpitaux et les centres d’hébergement54. Plusieurs facteurs pharmacocinétiques entraînent des risques plus élevés de sédation induite par les opioïdes et de surdose chez les aînés, y compris une plus faible liaison aux protéines plasmatiques, un volume d’éjection systolique moins élevé, la dysfonction rénale et une plus grande sensibilité aux effets psychoactifs et de dépression respiratoire des opioïdes55,56. Si on utilise des opioïdes, il faut procéder lentement au titrage, en utilisant la moitié de la dose initiale qu’on donne aux adultes plus jeunes. Dans presque tous les cas, on devrait commencer par la codéine ou le tramadol. Les opioïdes sont contre-indiqués chez les patients ayant une déficience cognitive qui vivent seuls, à moins qu’une supervision étroite et constante de la médication puisse être assurée. Il faudrait réduire progressivement les benzodiazépines avant ou pendant la phase initiale de la thérapie aux opioïdes. Il faut bien renseigner le patient et sa famille à propos de la prévention des surdoses (Encadré 3)54,57.

    Encadré 3.

    Réduire le risque de surdose chez les personnes âgées

    Suivez les stratégies suivantes pour réduire les risques de surdose chez les personnes âgées.

    • Avertir les patients et les aidants de demander de l’aide d’urgence s’il se produit des signes de surdose (sédation, cogner des clous, fragilité émotionnelle, élocution lente ou traînante)

    • Vérifier auprès des patients et de leur famille dès le début du traitement s’il y a des signes de sédation

    • Surveiller la fonction rénale, surtout avec la morphine54

    • Éviter les opioïdes chez les patients ayant une déficience cognitive qui vivent seuls (à moins qu’on puisse assurer une supervision constante de la médication)

    • La dose initiale chez les aînés ne devrait pas dépasser 50 % de celle donnée aux adultes plus jeunes.

    • Envisager de prescrire de l’oxycodone ou de l’hydromorphone plutôt que la morphine (qui sont moins susceptibles de causer de la sédation)57

    • Faire un sevrage graduel des benzodiazépines jusqu’à la discontinuation complète

    • Avertir les patients des effets de la consommation d’alcool

    Adolescents

    L’usage non médical des opioïdes est fréquent chez les adolescents58. Ils s’approvisionnent le plus souvent à même ceux de leurs parents; on doit conseiller aux parents d’adolescents de garder leurs opioïdes dans un lieu verrouillé ou inaccessible. Il y a une corrélation entre le risque de développer une dépendance aux médicaments d’ordonnance ou d’en abuser et l’âge de la première exposition aux opioïdes59. On ne devrait entreprendre un essai de thérapie à long terme aux opioïdes chez un adolescent que s’il a un problème très grave de douleur somatique ou neuropathique pour lequel les options non opioïdes n’ont pas fonctionné (p. ex. myélite transverse, traumatismes multiples avec ostéomyélite). Avant de commencer la thérapie à long terme aux opioïdes, il y a lieu d’envisager une demande de consultation et le partage des soins avec un pédiatre, un psychiatre pour adolescent ou un médecin spécialisé en toxicomanie. Il faut faire lentement le titrage, prévoir de fréquentes dispensations et surveiller attentivement les comportements déviants. S’il faut utiliser des opioïdes puissants, il vaut mieux éviter autant que possible l’oxycodone et l’hydromorphone.

    Grossesse

    Dans une importante étude cas-témoin, on a observé une incidence accrue d’anomalies cardiaques chez les nouveau-nés de femmes qui avaient utilisé des opioïdes pour la DCNC durant le premier trimestre de leur grossesse60. De plus, dans une petite étude de séries de cas, on a établi une association entre l’utilisation quotidienne d’opioïdes à des doses thérapeutiques durant la grossesse et le syndrome néonatal d’abstinence, quoique la signification clinique d’un léger syndrome néonatal d’abstinence ne soit pas déterminée61. Pour atténuer ces risques, on devrait faire un sevrage progressif des opioïdes jusqu’à la cessation complète chez les patientes enceintes ou qui prévoient le devenir. Il faut baisser lentement les doses pour éviter le syndrome de sevrage chez la mère; un syndrome aigu et grave de sevrage des opioïdes a été associé au travail prématuré et à l’avortement spontané. Si la patiente a des douleurs aiguës ou une incapacité importante liée à la douleur durant le sevrage progressif, on peut maintenir la dose efficace la plus faible après avoir examiné les risques et les bienfaits de continuer l’utilisation des opioïdes.

    Certaines patientes convertissent rapidement la codéine en morphine, ce qui cause une toxicité néonatale durant l’allaitement62. Par conséquent, on devrait utiliser d’autres agents que la codéine après l’accouchement; si on prescrit de la codéine, elle ne devrait pas être administrée pendant plus de 4 jours et il faut avertir ces femmes de communiquer immédiatement avec leur médecin si elles ou leur bébé présentent des signes de sédation. Dans la mesure du possible, les femmes enceintes qui prennent des opioïdes sur une base quotidienne devraient être référées à une clinique de grossesse «à risque élevé» ou à un médecin qui est familier avec l’usage des opioïdes pendant la grossesse. Cette précaution n’est pas nécessaire si la femme n’utilise des opioïdes qu’à l’occasion ou en petites doses (p. ex. moins que l’équivalent d’une dose de morphine de 50 mg).

    Il faut demander de toute urgence une consultation auprès d’un médecin qui prescrit de la méthadone pour les femmes enceintes qu’on soupçonne d’avoir une dépendance aux opioïdes. Le traitement à la méthadone durant la grossesse est associé à de meilleurs résultats obstétriques et néonatals57,63. Des données scientifiques commencent à se faire plus nombreuses à l’effet que la buprénorphine (sans la naloxone comme composante) serait aussi efficace pour la dépendance aux opioïdes durant la grossesse64,65.

    Conclusion

    Les médecins de famille doivent tenir compte de l’âge, de la condition psychiatrique, du degré de risque de dépendance du patient et d’autres facteurs quand ils prescrivent des opioïdes pour la douleur chronique. Il est possible de minimiser les risques de surdose, de sédation, d’usage abusif et de dépendance au moyen de stratégies comme la sélection prudente des patients, un titrage lent, l’éducation des patients, des dispensations fréquentes et le DDU.

    Notes

    POINTS DE REPÈRE

    Les patients atteints de douleur chronique non cancéreuse réagissent très différemment à une thérapie aux opioïdes et leur vulnérabilité à la sédation, à la surdose et à la dépendance varie considérablement. Cette révision présente un bref résumé clinique des recommandations qui se trouvent dans les récentes lignes directrices canadiennes pour des populations particulières, y compris les personnes à risque élevé de dépendance, celles qui ont des troubles mentaux concomitants, les patients plus âgés, les adolescents et les patientes enceintes. Il est possible de minimiser les risques de surdose, de sédation, d’usage abusif et de dépendance au moyen de stratégies comme la sélection prudente des patients, un titrage lent, l’éducation des patients, des dispensations fréquentes et le dépistage par analyse d’urine.

    Footnotes

    • Cet article a fait l’objet d’une révision par des pairs.

    • Cet article donne droit à des crédits Mainpro-M1. Pour obtenir des crédits, allez à www.cfp.ca et cliquez sur le lien Mainpro.

    • This article is also in English on page 1265.

    • Collaborateurs

      Tous les auteurs ont contribué au concept et à la conception de l’étude, à la collecte des données, à leur analyse et à leur interprétation et ont préparé le manuscrit aux fins de soumission.

    • Intérêts concurrents

      Trois des auteurs étaient membres du groupe principal de recherche sur les lignes directrices. Par contre, toutes les affirmations dans cet article relèvent uniquement de la responsabilité des auteurs et le résumé n’a pas fait l’objet d’une révision par le National Opioid Use Guideline Group.

    • Copyright© the College of Family Physicians of Canada

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    Canadian Family Physician: 57 (11)
    Canadian Family Physician
    Vol. 57, Issue 11
    1 Nov 2011
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    Lignes directrices canadiennes sur l’utilisation sécuritaire et efficace des opioïdes pour la douleur chronique non cancéreuse
    Meldon Kahan, Lynn Wilson, Angela Mailis-Gagnon, Anita Srivastava
    Canadian Family Physician Nov 2011, 57 (11) e419-e428;

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