Skip to main content

Main menu

  • Home
  • Articles
    • Current
    • Published Ahead of Print
    • Archive
    • Supplemental Issues
    • Collections - French
    • Collections - English
  • Info for
    • Authors & Reviewers
    • Submit a Manuscript
    • Advertisers
    • Careers & Locums
    • Subscribers
    • Permissions
  • About CFP
    • About CFP
    • About the CFPC
    • Editorial Advisory Board
    • Terms of Use
    • Contact Us
  • Feedback
    • Feedback
    • Rapid Responses
    • Most Read
    • Most Cited
    • Email Alerts
  • Blogs
    • Latest Blogs
    • Blog Guidelines
    • Directives pour les blogues
  • Mainpro+ Credits
    • About Mainpro+
    • Member Login
    • Instructions
  • Other Publications
    • http://www.cfpc.ca/Canadianfamilyphysician/
    • https://www.cfpc.ca/Login/
    • Careers and Locums

User menu

  • My alerts

Search

  • Advanced search
The College of Family Physicians of Canada
  • Other Publications
    • http://www.cfpc.ca/Canadianfamilyphysician/
    • https://www.cfpc.ca/Login/
    • Careers and Locums
  • My alerts
The College of Family Physicians of Canada

Advanced Search

  • Home
  • Articles
    • Current
    • Published Ahead of Print
    • Archive
    • Supplemental Issues
    • Collections - French
    • Collections - English
  • Info for
    • Authors & Reviewers
    • Submit a Manuscript
    • Advertisers
    • Careers & Locums
    • Subscribers
    • Permissions
  • About CFP
    • About CFP
    • About the CFPC
    • Editorial Advisory Board
    • Terms of Use
    • Contact Us
  • Feedback
    • Feedback
    • Rapid Responses
    • Most Read
    • Most Cited
    • Email Alerts
  • Blogs
    • Latest Blogs
    • Blog Guidelines
    • Directives pour les blogues
  • Mainpro+ Credits
    • About Mainpro+
    • Member Login
    • Instructions
  • RSS feeds
  • Follow cfp Template on Twitter
Research ArticleRéflexions

Comprendre l’espoir

Charlie Guiang
Canadian Family Physician January 2012, 58 (1) e72-e73;
Charlie Guiang
  • Find this author on Google Scholar
  • Find this author on PubMed
  • Search for this author on this site
  • Article
  • eLetters
  • Info & Metrics
  • PDF
Loading
Figure

Elle avait à peine 25 ans et étudiait en sciences infirmières lorsqu’elle est devenue ma patiente. À son arrivée au Canada, quelques années auparavant, on avait découvert qu’elle était séropositive pour le VIH. Sa famille était restée en Afrique et elle survivait en ville de ses propres moyens. Je me souviens d’elle: douce et calme, avec un petit accent, presqu’un peu craintive quand je l’ai vue. J’avais l’impression qu’elle se demandait pourquoi je l’aidais, sans rien demander en retour. Comme si jamais personne n’avait pris soin d’elle et que c’était tout nouveau pour elle. Elle semblait presqu’un peu paranoïaque.

Ça a pris du temps, mais elle s’est familiarisée avec moi… et moi, avec elle. Elle a commencé à me regarder plus souvent dans les yeux. Plus ça se produisait, plus j’y voyais quelque chose. Elle avait quelque chose de triste dans les yeux. Non, elle n’était pas déprimée. Je pense que ses yeux avaient vu des choses que jamais je n’aurais pu imaginer dans mes 33 ans de vie. Elle m’a dit un jour que beaucoup de gens autour d’elle en Afrique «en» mouraient. «Vous voulez dire du VIH?» lui ai-je demandé. Elle ne pouvait jamais l’appeler par son nom. Comme lorsqu’on est en colère contre quelqu’un, on dit «cette personne» ou «elle», sans prononcer son vrai nom. J’ai eu l’impression, après quelques conversations, qu’elle croyait ne pas mériter de vivre si d’autres étaient morts.

Sa numération de lymphocytes T a baissé avec le temps et je lui ai suggéré de commencer à prendre des médicaments. Elle ne voulait rien savoir. Je me rappelais qu’à l’une de nos rencontres initiales, je lui avais expliqué à quoi s’attendre avec le temps: sa numération baisserait et nous aurions à la traiter avant que son système immunitaire en souffre, avant qu’elle souffre. Je crois me souvenir l’entendre dire qu’elle ne prendrait pas de médicaments, mais j’avais respectueusement ignoré sa déclaration. Je croyais que je saurais la convaincre, comme les autres, avec le temps, que les médicaments sont nécessaires. J’étais encore un peu naïf… et apparemment, j’avais tort.

Visite après visite, elle a refusé de commencer à prendre des antirétroviraux. Je lui ai expliqué du plus grand nombre de façons différentes possibles pourquoi il lui fallait commencer. J’ai essayé diverses techniques. Encore… et encore. J’ai même remis en question son aptitude à prendre une décision… mais c’était pousser trop loin. Elle savait ce qu’elle faisait.

Je me suis remis en question. Mon inexpérience. Après tout, je ne pratiquais les soins pour le VIH que depuis une couple d’années. Un collègue expérimenté m’a dit qu’il était normal, à un moment donné, d’apporter des certificats de décès quand il soignait ceux qui mouraient du VIH et du sida. Mais moi, j’ai commencé ma carrière quand de véritablement bons traitements bien tolérés existaient. Quand les patients vivaient, appréciaient la vie, survivaient. Les patients prenaient des médicaments, parfois à contrecœur, parfois de bon gré, la plupart du temps avec joie quand ils commençaient à se sentir mieux sur le plan physique. Puis, ils voyaient leur numération remonter la pente… et remarquaient que leur moral en faisait autant. Qu’est-ce que je faisais de mal avec cette patiente? Qu’ai-je dit? Qu’ai-je omis de dire? M’a-t-elle entendu?

Et puis, la maladie a progressé. Sa peau, auparavant si merveilleusement lisse et noire, avait l’air plus rude, parsemée d’acné, de couleur plus inégale. Elle a perdu du poids. Elle s’est affaiblie. Elle a contracté la pneumonie… quelques fois. Une fois, j’ai pensé pneumocystose… mais elle s’en est rétablie. Je l’ai convaincue de prendre des antibiotiques, mais ce fut une bataille. C’était une bataille de la convaincre de vivre. Je ne comprenais pas. Je croyais inhérent à tout le monde de vouloir vivre.

Puis un jour, j’avais une clinique en soirée. Il était tard. Je suis sûr que j’étais fatigué…enfin, je le blâme sur le compte de la fatigue. C’était ma dernière patiente de la journée. J’ai à nouveau tenté de la convaincre de prendre des médicaments. J’ai fait mon numéro gagnant d’optimisme, même si je savais qu’il ne me restait plus grand-chose en réserve. Et encore, elle a simplement refusé. Et puis, une autre bombe… elle m’a dit qu’elle quittait le Canada pour retourner dans son pays natal. Elle m’a dit «préférer mourir là-bas». Mon cœur s’est serré. Les larmes me sont montées aux yeux et je me suis retenu pour ne pas laisser les écluses s’échapper devant elle. J’avais échoué. Après son départ, la porte enfin close, je me suis mis la tête sur mon bureau… exaspéré. Je me sentais battu. Le sentiment que nous avions toutes ses choses pour l’aider à vivre… et… rien. À mon insu, elle était revenue et avait entrouvert la porte. Elle m’a vu dans un état dans lequel, selon moi, nos patients ne devraient jamais nous voir… sans espoir. De sa voix douce et calme qui, elle, n’a jamais changé, elle m’a dit: «Juste que vous le sachiez, je sais… je vous ai entendu. J’ai entendu chaque mot que vous m’avez dit. Tout. Tout le temps. Et je vous remercie d’avoir essayé. Ça n’a rien à voir avec vous… c’est avec moi». Elle est partie. Les écluses ont débordé.

Je n’aurais jamais cru entendre parler d’elle à nouveau. Il semblait que des années s’étaient écoulées, mais en fait, ce n’était que quelques mois après, j’ai reçu d’elle une carte postale. Elle était en Afrique, de retour auprès de sa famille, où elle voyait beaucoup de personnes dans son entourage mourir du même virus. Et, parce qu’ils mouraient, elle avait l’impression qu’elle ne méritait pas non plus de vivre.

La carte postale était petite. Elle ne pouvait pas en écrire bien long. Mais, ce n’était pas nécessaire. Elle a écrit qu’elle a éventuellement suivi une thérapie. De fait, elle a écrit «des médicaments contre le VIH». Elle l’écrivait enfin par son nom. Il y avait quelque chose de spécial dans son écriture, comme si je pouvais entendre les mots qu’elle écrivait sur le papier. La même voix douce, le petit accent. Encore calme, mais comme si elle souriait quand elle a écrit les mots. Ses yeux encore ravagés profondément par la mort, mais capables de voir le monde sous un nouvel angle. «Je vous entendais, écrivait-elle. Je vous ai compris.» Soudainement, je comprenais l’espoir.

Footnotes

  • This article is also in English on page 68.

  • Copyright© the College of Family Physicians of Canada
PreviousNext
Back to top

In this issue

Canadian Family Physician: 58 (1)
Canadian Family Physician
Vol. 58, Issue 1
1 Jan 2012
  • Table of Contents
  • About the Cover
  • Index by author
Print
Download PDF
Article Alerts
Sign In to Email Alerts with your Email Address
Email Article

Thank you for your interest in spreading the word on The College of Family Physicians of Canada.

NOTE: We only request your email address so that the person you are recommending the page to knows that you wanted them to see it, and that it is not junk mail. We do not capture any email address.

Enter multiple addresses on separate lines or separate them with commas.
Comprendre l’espoir
(Your Name) has sent you a message from The College of Family Physicians of Canada
(Your Name) thought you would like to see the The College of Family Physicians of Canada web site.
CAPTCHA
This question is for testing whether or not you are a human visitor and to prevent automated spam submissions.
Citation Tools
Comprendre l’espoir
Charlie Guiang
Canadian Family Physician Jan 2012, 58 (1) e72-e73;

Citation Manager Formats

  • BibTeX
  • Bookends
  • EasyBib
  • EndNote (tagged)
  • EndNote 8 (xml)
  • Medlars
  • Mendeley
  • Papers
  • RefWorks Tagged
  • Ref Manager
  • RIS
  • Zotero
Respond to this article
Share
Comprendre l’espoir
Charlie Guiang
Canadian Family Physician Jan 2012, 58 (1) e72-e73;
Reddit logo Twitter logo Facebook logo Mendeley logo
  • Tweet Widget
  • Facebook Like
  • Google Plus One

Jump to section

  • Article
    • Footnotes
  • Info & Metrics
  • eLetters
  • PDF

Related Articles

  • Hearing hope
  • Google Scholar

Cited By...

  • No citing articles found.
  • Google Scholar

More in this TOC Section

Réflexions

  • Ce qu’ils nous enseignent
  • Communion à la clinique
  • Une lueur d’espoir pour Superman
Show more Réflexions

Récits en médecine familiale

  • Flux de circulation
  • La question
  • Alan
Show more Récits en médecine familiale

Meilleur récit rédigé en anglais par un médecin de famille

  • Données et courants de l’Arctique
  • Rien que la vie
  • L’envol
Show more Meilleur récit rédigé en anglais par un médecin de famille

Similar Articles

Navigate

  • Home
  • Current Issue
  • Archive
  • Collections - English
  • Collections - Française

For Authors

  • Authors and Reviewers
  • Submit a Manuscript
  • Permissions
  • Terms of Use

General Information

  • About CFP
  • About the CFPC
  • Advertisers
  • Careers & Locums
  • Editorial Advisory Board
  • Subscribers

Journal Services

  • Email Alerts
  • Twitter
  • RSS Feeds

Copyright © 2023 by The College of Family Physicians of Canada

Powered by HighWire