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Meilleur récit rédigé par un resident: 43 minutes

Jody Ching
Canadian Family Physician January 2013; 59 (1) e54-e55;
Jody Ching
Dre Ching passe sa deuxième année de résidence en médecine familiale à Abbotsford en C.-B
MD
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Un soir, alors que j'étais de garde à l'hôpital général, on m'a demandé de surveiller une dame âgée qui était dans un état particulièrement précaire. Elle venait d'être transférée aux soins palliatifs et les infirmières croyaient que ses heures étaient comptées.

La porte était ouverte, et comme j'étais curieuse, j'ai regardé dans la chambre avant même de frapper. Bien que je n'aie jeté qu'un coup d'oeil rapide, je me souviens de presque chaque détail de la scène, comme si elle venait de se dérouler. Le soleil était couché et une simple lampe, dans le coin, à côté de la fenêtre, projetait sur la petite pièce une douce lueur étrangement réconfortante. Le corps frêle de la vieille dame, bordé à la diagonale sur un petit lit ordinaire, était à peine assez lourd pour former un creux dans le matelas ferme.

J'ai frappé doucement à la porte, puis je suis entrée en me présentant comme résidente qui devait venir voir comment elle se portait. Elle n'a pas réagi, et si je n'étais pas passée directement dans son champ de vision, je ne crois pas qu'elle aurait eu connaissance de ma présence. Je me suis approchée de son lit, et je me suis alors pincée les lèvres, car je fus frappée de pitié. Jamais auparavant je n'avais vu une personne si maigre et si légère sembler si lourde. On aurait dit qu'un poids invisible la tirait vers le bas, rendant impossible pour elle la simple idée de faire l'effort incroyable de lever un seul doigt. C'était plutôt angoissant de voir quelqu'un étendu, trop faible pour bouger, mais les yeux grands ouverts et étrangement alertes.

J'ai déposé mon stéthoscope sur la table de chevet. C'était la première fois que je voyais une personne si près la mort, et j'étais émerveillée par la fragilité de la vie que j'avais devant les yeux. La simple tâche de respirer paraissait complètement épuisante. Il semblait que, dès qu'elle avait cessé d'inspirer, sa poitrine s'affaissait, expulsant tout l'air de son corps. Cela me rappela le mouvement des vagues qui tentent de s'étendre sur la plage. Une courte bouffée d'air envolée avant même qu'elle en ait profité. Elle gardait la bouche ouverte pour faciliter le passage de l'air, mais ses efforts demeuraient vains, laissant ses lèvres, ses gencives et sa langue complètement desséchées. Même ses glandes salivaires étaient trop épuisées pour continuer de se battre.

J'ai tiré la chaise à côté du lit et j'ai délicatement pris sa minuscule et frêle main dans la mienne, bougeant le moins possible de peur de la briser ou de lui faire mal. Sa peau était douce et mince comme du papier de soie, inextricablement repliée autour des os qui se trouvaient dessous. Je n'ai pas osé exercer de pression. Je n'ai pas osé la caresser. Je suis restée assise là, immobile, sa main dans la mienne.

Peu de temps après, j'ai remarqué un manque de constance dans ce qui aurait dû être une respiration très rythmée. Quelques cycles corrects étaient suivis de cinq à dix secondes de silence, avant qu'elle inspire de nouveau. Même si je connaissais la science et la théorie des épisodes d'apnée, je ne pouvais empêcher mon coeur de battre à tout rompre chaque fois qu'elle prenait une pause dans ses efforts respiratoires. Mon imagination s'est rapidement mise à me jouer des tours, et j'étais presque convaincue que le pouls dans son cou s'affaiblissait au point où il allait s'arrêter.

Qu'allais-je faire si elle mourait à cet instant, sa main dans la mienne? La sentirais-je partir? Sa peau deviendrait-elle froide instantanément? Devrais-je consigner l'heure? Devrais-je prendre mon stéthoscope et prononcer officiellement son décès? Que diraient les membres de sa famille? Éprouveraient-ils du ressentiment parce que j'étais là à leur place?

Oh là là, sa famille. Soudain, je me suis sentie horrifiée. Pas à la pensée de passer du temps avec cette dame durant ses derniers instants, mais plutôt à l'idée qu'elle doive les passer avec moi. Je ne la connaissais pas. Je n'avais pas fait partie de sa vie. Je n'avais jamais rencontré ses proches, ni même elle. Je ne savais même pas si elle voulait que quelqu'un soit avec elle à cet instant. Peut-être voulait-elle seulement mourir en paix, sans qu'une étrangère effrayée et remplie de culpabilité tremble chaque fois qu'elle cessait brièvement de respirer.

Puis, comme pour m'extirper de mon délire paranoïaque, sa main s'est crispée dans la mienne. J'ai regardé son visage pour me rendre compte qu'elle me regardait, bien que rien d'autre dans sa position n'ait changé. Elle m'a fixée d'un regard chaleureux, avec ses yeux bleu clair qui avaient capté des milliers de souvenirs. Son visage était doux et bienfaisant, et ses traits avaient été façonnés durant plus de trois quarts de siècle. Mon rythme cardiaque s'est ralenti et régularisé tandis que je réalisais que son coeur à elle avait battu bien longtemps avant que j'arrive.

Des années.

Des décennies.

Il y avait eu des milliards de battements de coeur avant moi. Des battements tout au long de la petite école et de ses difficiles années d'adolescence. Des battements chaque Noël, à des mariages, à la naissance d'enfants et de petits-enfants, à la rencontre de nouveaux amis et à la réminiscence de vieilles blagues. Quel honneur ce serait pour moi d'être là, avec elle, au moment où ce muscle fidèle déciderait de s'arrêter. Ce n'était pas quelque chose dont il fallait avoir peur, mais plutôt quelque chose d'inévitable. Et après des années à avoir subi des examens et des traitements, elle savait aussi bien que moi que cet instant approchait. Ces minutes représentaient son cadeau d'adieu à moi.

En repensant à cette soirée, je comprends que cette expérience, que très peu de médecins prennent le temps de vivre pleinement, représente un privilège. Il n'y avait pas de chaos, pas de culpabilité et pas de sentiment tragique de responsabilité pour obscurcir mes pensées ou gâcher la pureté du moment. Nous savions toutes les deux que son corps ne pouvait pas être réparé; il était irréversiblement brisé. Son esprit, cependant, demeurait intact et serait fonctionnel jusqu'au moment où il serait libéré de sa prison. Encore aujourd'hui, je suis émerveillée devant la vaste étendue de la réalité qui règne en dehors de la médecine physique, et je n'oublierai jamais les 43 minutes que j'ai passées à tenir la main de cette étrangère durant la dernière heure de sa vie.

Footnotes

  • The English version of this article is available at www.cfp.ca on the table of contents for the January 2013 issue on page 67.

  • Copyright © the College of Family Physicians of Canada
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Canadian Family Physician: 59 (1)
Canadian Family Physician
Vol. 59, Issue 1
1 Jan 2013
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