Continued from inside half-cover (IHC)
Suite de la demi-page intérieure de la couverture
Dre Laura Bennion est assise sur un banc dans le vestiaire des dames seniors. Elle fait partie de cette équipe de hockey depuis bien des années. Cette année, elle est l’entraîneur, car elle s’est fracturé le scaphoïde à vélo après la saison dernière et elle ne peut pas jouer. Elle est sous les soins d’un médecin.
Ne peut pas jouer: L’an dernier, une équipière a été victime d’une solide collision et semblait secouée. Cette équipière se plaignait de maux de tête lors des pratiques et des joutes subséquentes. Dre Bennion, inquiète, lui a conseillé d’aller voir son médecin de famille et de demander conseil. La hockeyeuse a continué à jouer, évitant les mêlées et les coins contestés de la patinoire. Elle s’est refermée sur elle-même, refusant de parler à Dre Bennion de ses maux de tête et de ses étourdissements. Elle continuait à jouer, quoique ce soit avec moins d’intensité, et son jeu en souffrait. Que dois faire un médecin dans un tel cas? Que dois faire une équipière?
À la fin d’une joute, un soir de semaine, l’équipe projetait de sortir en ville et d’aller célébrer: «Allons-y! On n’a pas à s’en faire pour demain, parce que doc nous écrira un billet de médecin pour nos patrons». Ce serait plaisant. Mais, il ne faudrait pas rêver en couleurs. Quelques minutes avant de faire le projet de sortir ensemble, une coéquipière lesbienne a demandé à Dre Bennion comment elle pourrait concevoir. La femme voulait savoir à qui parler, comment trouver un donneur de sperme. Dre Bennion était heureuse qu’on lui fasse confiance, qu’on lui demande son aide. La femme est maintenant en congé de maternité du travail et de l’équipe. Elle vient d’avoir son bébé. Elle reviendra.
Dre Bennion exerce la médecine du sport. Elle travaille pour l’équipe albertaine de la Ligue canadienne de hockey féminin et elle est aussi médecin de l’équipe nationale des femmes de moins de 20 ans. Elle joue au hockey, elle soigne les joueurs de hockey et est une fière «maman hockey». Son fils Evan joue dans l’équipe des Westwood Senior Timbits dans une ligue qui insiste sur le développement des habiletés. Evan a chaussé les patins pour la première fois à 4 ans et a commencé à jouer au hockey organisé à 5 ans. Il adore Sidney Crosby. Il adore sa maman. La fille de 3 ans de Dre Bennion pourrait aussi devenir un jour une hockeyeuse.
Le hockey est un sport rapide. En raison de sa vitesse, le hockey comporte des problèmes de commotions. Dre Bennion a participé à des discussions d’experts tenues cette année en février 2013 au Panthéon des sports canadiens. Ces discussions font partie d’une initiative visant à atténuer le risque de commotion cérébrale dans les sports. Dre Bennion espère s’impliquer davantage dans cette cause en se servant de son expérience en tant que médecin en médecine du sport, que médecin de famille, que hockeyeuse et que mère et en préconisant des décisions fondées sur des données probantes concernant ce qui constitue des contacts appropriés selon l’âge dans le hockey mineur.
Dans les gradins de diverses patinoires, elle voit de jeunes joueurs de différentes statures, de gros joueurs qui essaient de renverser leurs adversaires et de petits joueurs qui espèrent que leur rapidité leur permettra d’échapper aux gros. Les petits joueurs peuvent frapper et les gros joueurs peuvent être rapides, mais il n’en demeure pas moins que les issues négatives lorsqu’un gros joueur écrase un petit à un âge où la différence de masses est la plus grande font croire à Dre Bennion qu’il pourrait y avoir une solution fondée sur la santé pour protéger le cerveau des enfants canadiens quand ils jouent dans notre temple du hockey. Que doit faire un médecin, une doc, une coéquipière et une maman? Elles s’impliquent.
Dre Bennion est photographiée avec sa partenaire de pratique, Dre Kathy Reynolds. Dre Bennion trouvait que ses intérêts pour l’obstétrique à faible risque et la médecine du sport n’étaient pas viables combinés à une pratique familiale occupée. Elle ne voulait pas abandonner la médecine familiale et elle a donc mis une annonce en quête d’un partenaire et en a vite trouvé une en Dre Reynolds, qui travaille aussi en suivi à long terme des cas d’oncologie pédiatrique, auprès d’une équipe d’intervention en cas d’agressions sexuelles et dans une clinique de planification familiale. En se partageant les fonctions en médecine familiale, elles sont capables de travailler dans leurs domaines créneaux tout en continuant aussi à dispenser des soins primaires. Ce modèle de collaboration leur a permis de maintenir une véritable continuité des soins à leurs patients et est devenu un précieux partenariat professionnel.
Footnotes
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Dr Bennion works in family medicine, low-risk obstetrics, sports medicine, and teaching and is Clinical Associate Professor in the Department of Family Medicine at the University of Calgary in Alberta.
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Dre Bennion travaille en médecine familiale, en obstétrique à faible risque, en médecine du sport et en enseignement et elle est professeure clinicienne agrégée au Département de médecine familiale de la University of Calgary en Alberta.
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