
Pourquoi voulez-vous être médecin de famille? Quel est le rôle du médecin de famille dans le système de santé et dans la vie des gens? Voilà les genres de questions qui se réitéreront un peu partout au Canada à la fin de janvier. Des étudiants en médecine des diverses régions du pays et de partout dans le monde, ainsi que des départements universitaires de médecine familiale, se préparent aux entrevues qui font partie des activités du Service canadien de jumelage des résidents (SCJR). Des stages, de la recherche et des affectations optionnelles les ont aidés à décider du cheminement qui leur convient le mieux. Les candidats ont fait des recherches dans les sites Web, ont parlé à des résidents et à des médecins en pratique active pour les aider à trouver les programmes qui, selon eux, leur offriront la formation nécessaire pour atteindre leurs objectifs professionnels. De l’autre côté du processus de jumelage, les membres du corps professoral ont consulté les dossiers pour trouver des candidats qui concordent le mieux avec leurs programmes de formation.
Dans les divers créneaux du jumelage du SCJR de 2014, on compte plus de 1 400 postes de formation en médecine familiale. Cette année, pas moins de 110 milieux communautaires offrent de la formation en médecine familiale par l’intermédiaire de l’un des 17 départements au pays1. Les collectivités impliquées, qu’elles soient métropolitaines, urbaines, régionales, rurales, éloignées ou des quartiers défavorisés, reflètent l’ampleur et la diversité du Canada lui-même. Chacun de ces programmes représente un collectif de médecins de famille qui se sont engagés à soutenir la formation des futurs médecins de famille.
La capacité des résidents de perfectionner les habiletés requises pour commencer à pratiquer dans une si grande diversité de collectivités au pays est tributaire du processus d’agrément et de l’innovation manifestée par les éducateurs en médecine familiale et leur milieu de travail. Les rapports de Triple C2,3 nous ont fourni un cadre à partir duquel on peut élaborer la formation dans ces collectivités et évaluer les résidents dans ces contextes. Récemment, le Forum sur l’éducation en médecine familiale de la Section des enseignants s’est penché sur le soutien à apporter aux enseignants en milieu communautaire et j’ai bien hâte de lire les autres recommandations que le Groupe de travail sur la formation professorale présentera sur les façons d’aider nos membres dans leur important rôle en qualité d’enseignants.
En tant que directrice de programme, je trouve palpitante la période durant laquelle se déroule le jumelage du SCJR. C’est l’occasion de rencontrer de nombreuses personnes et d’apprendre comment elles envisagent la médecine familiale au début de leur carrière en médecine. En même temps, je me souviens toujours de ma propre anxiété lorsque, assise de l’autre côté de la table, c’est moi qu’on interviewait. Vais-je obtenir un poste? Est-ce que ce sera mon choix de discipline? Ma formation se déroulera-t-elle là où je le souhaite? Pendant que je pose des questions aux candidats durant les entrevues, je réfléchis toujours à mes réponses à ces mêmes questions. Même si j’ai oublié ce que j’ai répondu à l’entrevue, ma certitude d’avoir pris la bonne décision s’accroît d’année en année.
Lorsque les entrevues sont terminées, les programmes et les étudiants présentent leurs listes. Avec anticipation et excitation, nous surveillons tous nos calendriers et nos horloges, attendant qu’arrive le 5 mars à minuit (HNE).
Footnotes
This article is also in English on page 93.
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