
D’aussi loin que je me souvienne, il s’est déroulé chaque printemps un festival multiculturel à Régina, en Saskatchewan. Il s’appelle Mosaic pour représenter les diverses composantes de notre communauté qui s’unissent pour former une entité plus grande que la somme de ses parties. Au festival, les gens peuvent s’acheter un passeport qui leur permet de passer d’un pavillon à l’autre et de faire l’expérience de la musique, des mets et de la culture des organisations communautaires de tous les coins de la ville. En tant que présidente du CMFC cette année, je crois qu’on m’a donné un passeport semblable pour explorer la médecine familiale au Canada. Comme dans notre festival culturel d’ici, il y a une riche diversité qui forme la mosaïque de la communauté de la médecine familiale au pays.
J’ai visité presque toutes les sections et elles m’ont accueillie à leurs assemblées, à leurs conférences et à leurs célébrations. Ce faisant, j’ai pu mieux comprendre certains des enjeux auxquels font face les médecins de famille des diverses régions du pays et les façons dont ils trouvent des solutions à ces problèmes. J’ai rencontré des enseignants et des éducateurs qui travaillent dans de petites et de grandes communautés pour assurer que nos diplômés aient les compétences nécessaires pour répondre aux besoins de leurs futurs patients. J’ai assisté aux rencontres de chercheurs et j’ai pu voir certains des exceptionnels travaux qu’ils réalisent pour nous aider à mieux comprendre notre discipline et à plaider en faveur d’un plus grand soutien sur les plans provincial, national et international. Dans le contexte de mes visites, j’ai aussi discuté individuellement avec de nombreux médecins de famille, en milieux urbains et ruraux, qui offrent la panoplie complète des services à leurs patients, ainsi qu’avec d’autres qui ciblent leur pratique sur une facette particulière de la médecine familiale, par choix ou pour répondre aux besoins de leur communauté.
Toutes ces conversations m’ont confirmé que le contexte transforme la façon dont nous utilisons nos habiletés pour répondre à la population que nous servons, que ce soit sur le plan géographique, ou selon un angle clinique particulier ou d’autres facteurs. J’ai aussi été en mesure d’observer les liens qui nous unissent tous et sur lesquels repose tout ce que nous faisons: notre même engagement envers le patient et l’attention que nous lui portons en tant que personne dans son ensemble; une approche généraliste qui nous permet de nous occuper d’un problème indifférencié, d’accepter l’ambiguïté et de gérer l’incertitude; une vision du patient comme appartenant à une famille et à une communauté qui l’influencent et que lui influence en retour; une appréciation du rôle qu’une famille, peu importe comment elle est constituée, joue dans la santé du patient; et enfin, une reconnaissance de l’importante de la continuité pour la santé à long terme du patient.
Durant toute l’année, j’ai eu la chance de côtoyer un groupe de personnes dévouées, non seulement au Collège national, mais aussi partout au pays, qui travaillent à soutenir notre mosaïque de médecins de famille. J’aimerais les remercier tous en votre nom. Dans mes propos lors du Forum en médecine familiale en 2013 et dans l’un de mes Messages du président1, j’ai parlé de faire pencher la balance du bon côté dans l’intérêt de nos patients. J’imagine qu’il me faudra attendre jusqu’à la fin de ma carrière avant de voir les effets sur la profession médicale et la santé de nos patients de ce que nous faisons aujourd’hui, J’espère qu’au cours de l’année écoulée, le travail que j’ai fait en votre nom contribuera à faire pencher ces balances dans la bonne direction, J’ai bien hâte de rapporter tout ce que j’ai appris et toutes les merveilleuses idées dont vous m’avez fait part dans ma pratique et auprès de mes patients, de manière à ce que je puisse continuer à travailler à faire pencher les balances sur le plan individuel.
Je remercie mes patients et mes collègues en Saskatchewan ainsi que ma famille de m’avoir prêtée au Collège au cours de la dernière année. Je suis profondément reconnaissante d’avoir eu cette possibilité.
J’espère que vous avez aimé lire le tourbillon de mes pensées et que certains de mes textes vous ont aidés à faire le point sur vos pratiques comme j’ai réfléchi à la mienne. Je sais que je laisse les fonctions de la présidence entre de très bonnes mains pour les nombreuses prochaines années et j’espère que vous apprécierez ces conversations à un sens avec vos futurs présidents.
Au revoir et je vous offre à tous mes meilleurs souhaits.
Footnotes
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This article is also in English on page 1049.
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Référence
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