
Dre Manuela Pattison-Bacon aime «tout» de la médecine. «J’ai toujours voulu être médecin, explique-t-elle. Je n’ai jamais voulu faire autre chose.» Il a juste fallu un peu de temps pour trouver exactement le genre de médecin que Dre Pattison-Bacon devait finalement devenir.
Durant les années qui ont suivi l’obtention de son diplôme de la Faculté de médecine de la University of Toronto en Ontario, Dre Pattison-Bacon a passé quelques années dans des pratiques privées et à l’urgence d’un hôpital en Ontario, a agi comme remplaçante en milieu rural albertain et a eu des affectations en tant que médecin de famille dans une clinique pour aînés à Calgary en Alberta et à titre de clinicienne associée dans une unité d’oncologie en milieu hospitalier à Edmonton en Alberta.
Pendant un certain temps, cette dernière affectation semblait «parfaite». Parce qu’elle n’était pas rémunérée à l’acte, Dre Pattison-Bacon pouvait passer plus de temps avec chacun de ses patients. Elle s’occupait aussi des cas plus complexes—«les plus malades des malades», dit-elle—des patients qui subissaient des transplantations de cellules souches ou encore des chimiothérapies particulièrement agressives. Malgré tout, le travail était émotionnellement épuisant.
Pendant plus d’un an, elle s’est occupée de 2 jeunes femmes—l’une se mourant d’un cancer du côlon, l’autre d’un cancer des ovaires. «Nous sommes devenues tellement proches que de les voir dépérir graduellement a eu ses contrecoups, explique-t-elle. Je pleurais en me rendant au travail et au retour à la maison.»
Heureusement, le Royal Alexandra Hospital à Edmonton mettait alors sur pied son premier programme d’hospitaliers et le directeur de la médecine familiale a recruté Dre Pattison-Bacon. Les patients sont référés par l’urgence à l’un des 50 lits réservés au programme et elle supervise leurs soins durant tout leur séjour à l’hôpital. Entourée d’une équipe complète de spécialistes sur place et facilement accessibles, «l’atmosphère est réellement encourageante. Sept ans plus tard, j’apprends encore quelque chose de nouveau avec presque tous les cas», dit-elle.
Le Royal Alexandra Hospital est un hôpital universitaire et un hôpital des quartiers défavorisés. Les refuges pour sans-abri ne sont qu’à quelques coins de rue et de nouveaux défis médicaux sont amenés chaque jour. «Nous voyons des cas très aigus, en oncologie, en médecine interne, compliqués par la toxicomanie, la gériatrie et les soins palliatifs, ajoute Dre Pattison-Bacon. C’est une juste diversité. Je vois même certains de mes patients retourner à la maison maintenant. Enfin, je sens que je fais réellement une différence.»
“L’atmosphère est réellement encourageante”
PHOTOS (À GAUCHE): Dre Pattison-Bacon avec l’infirmière Inderjeet Toor (en haut) et la commis d’unité Janice Howe (en bas).
PHOTOS (À DROITE, DE BAS EN HAUT): Dre Manuela Pattison-Bacon qui passe du temps avec son conjoint, Dr James Pattison-Bacon, et leurs enfants, Michael et Claudia (leur fils William est absent de la photo). Au travail au Royal Alexandra Hospital.
Notes
LE PROJET DE LA PAGE COUVERTURE Le Médecin de famille canadien a entrepis un projet visant à tracer le portrait de la médecine familiale au Canada. La page couverture de la revue met en vedette un médecin de famille choisi au hasard dans notre liste de membres. Un court texte donne un bref aperçu de la personne et de sa pratique. Avec le temps, cette sélection aléatoire deviendra représentative, car les différences, rassemblées, feront ressortir ce que tous les médecins de famille ont en commun.
Footnotes
Dre Pattison-Bacon est médecin hospitalière au Royal Alexandra Hospital à Edmonton, en Alberta.
PHOTOS: Curtis Comeau, Edmonton, Alta
STORY/TEXTE: William M. Glenn, Toronto, Ont
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