
Le jour où elle a reçu sa Certification en médecine familiale, en juin 2007, Dre Jessica Hunter-Orange avait comme grand projet de devenir «une fantastique médecin de famille».
Elle dit avoir «adoré» son poste de remplaçante au Byron Family Medical Centre à London, en Ontario. Par la suite, elle s’est jointe à une pratique «achalandée et satisfaisante» en compagnie d’une bonne amie de l’époque de la faculté de médecine, Dre Julie Tripp. Et elle «n’abandonnera jamais» sa demi-journée par semaine à la clinique de planification familiale qu’offre l’unité de santé de Middlesex-London.
Quelque chose d’imprévu s’est produit. «J’aimais faire des chirurgies mineures et mon mentor au Byron m’a encouragée à faire un peu de travail postdoctoral en dermatologie», explique Dre Hunter-Orange. Elle a alors suivi un cours intensif de 1 an à la Cardiff University au Pays de Galle. «J’ai été vraiment surprise de tout ce que j’ai appris.» Elle a éventuellement obtenu un diplôme en dermatologie pratique.
«Julie et moi avons organisé une petite clinique de dermatologie en aparté, surtout pour des amis et des collègues, et nous avons été étonnées par la réponse, poursuit Dre Hunter-Orange. Il n’y avait que 5 dermatologues dans tout London et 1 seul près de Sarnia. Les délais d’attente pour en voir un pouvaient aller jusqu’à 9 mois.»
Aujourd’hui, elle, Dre Tripp et une nouvelle associée, Dre Jennifer Andrade, dirigent la London Skin Disorders Clinic. Elle voit donc beaucoup de cas d’acné, de psoriasis et d’eczéma. Elle fait aussi des «tonnes de biopsies» pour détecter des cancers de la peau, ainsi que du dépistage précancéreux et des examens de la peau sur tout le corps à la recherche de signes précurseurs de dommages carcinogènes du soleil.
«C’est le cancer dont la croissance est la plus rapide partout au Canada et qui occupe une immense partie de notre pratique. Près de la moitié des patients que je vois chaque jour s’inquiètent d’un cancer de la peau, en souffrent ou en ont souffert, déclare Dre Hunter-Orange. Le cancer de la peau ne fait pas de discrimination en raison de l’âge ou du sexe ou encore de l’endroit où il se manifeste sur le corps. L’an dernier, j’ai vu un diagnostic de mélanome cancéreux à la fois chez une fille de 16 ans et chez un homme de 90 ans.»
«Je n’avais pas prévu être ce que je suis devenue. Ce n’était pas ce que j’avais planifié, dit-elle en secouant la tête. Mais, depuis presque 4 ans, nous avons bâti une immense clinique prospère. Je suis très heureuse et j’aime mes patients. Nous sommes très fières d’être, d’abord et avant tout, des médecins de famille, ayant une pratique ciblée en dermatologie.»
“Je n’avais pas prévu être ce que je suis devenue”
PHOTOS: Dre Hunter-Orange s’adonnant à ses activités favorites, la course et la lecture et (à gauche) en compagnie de sa fille, Sydney Orange (dans les bras de son conjoint, Derek Orange).
Footnotes
Dre Hunter-Orange est médecin de famille dont la pratique générale est ciblée en dermatologie. Elle travaille à la London Skin Disorders Clinic et à la Middlesex-London Health Unit à London, en Ontario.
PHOTOS: Laura Bombier, Toronto, Ont
STORY/TEXTE: William M. Glenn, Toronto, Ont
LE PROJET DE LA PAGE COUVERTURE Le Médecin de famille canadien a entrepris un projet visant à tracer le portrait de la médecine familiale au Canada. La page couverture de la revue met en vedette un médecin de famille choisi au hasard dans notre liste de membres. Un court texte donne un bref aperçu de la personne et de sa pratique. Avec le temps, cette sélection aléatoire deviendra représentative, car les différences, rassemblées, feront ressortir ce que tous les médecins de famille ont en commun.
- Copyright© the College of Family Physicians of Canada