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Proposez les stratégies suivantes pour réduire la consommation d’alcool : Se fixer un objectif de réduction de la consommation. L’objectif devrait préciser les quantités à chaque jour de consommation et les circonstances (p. ex. pas plus de 3 consommations les jeudis, vendredis et samedis et ne pas boire seul). L’objectif doit aussi inclure des jours de sobriété
Inscrire ses consommations sur un calendrier, dans un calepin ou une application de téléphone intelligent
Arriver et partir lors d’activités où on boit de l’alcool à des heures prédéterminées (p. ex. rester seulement 3 heures au bar ou à une fête)
Manger avant et pendant qu’on boit
Commencer à boire plus tard durant la soirée ou la veillée
Changer pour une boisson alcoolisée qu’on aime moins
Se fixer un rythme de consommation (p. ex. pas plus de 1 consommation à l’heure)
Boire lentement à petites gorgées
Alterner entre une boisson alcoolisée et une sans alcool
Attendre 20 minutes entre la décision de boire et la consommation réelle
TUA—trouble lié à l’usage d’alcool
Proposez les stratégies suivantes pour maintenir l’abstinence ou la réduction de la consommation : Faire de son rétablissement sa première priorité durant les quelques premiers mois
Éviter les « déclencheurs » (p. ex. les bars, les compagnons de beuverie)
Éviter les stress (p. ex. une surcharge de travail, des conflits interpersonnels)
Trouver des méthodes pour réduire le stress comme l’exercice ou la méditation
Manger et dormir à des heures régulières
Passer du temps avec des membres de la famille et des amis qui offrent du soutien
Avoir des contacts chaque jour avec un ami proche, un membre de la famille ou un parrain des AA pour obtenir du soutien
Avoir recours aux AA ou à d’autres groupes d’entraide, s’il y en a
Avoir un plan d’urgence pour interrompre une gorgée ou une rechute
En cas de récidive, communiquer immédiatement avec son médecin, conseiller ou parrain
AA—Alcooliques anonymes, TUA—trouble lié à l’usage d’alcool
Recommandez les techniques suivantes pour aider les patients à résister aux envies ou aux besoins de boire : La technique du report à plus tard : « Je ne vais pas céder tout de suite à cette envie. Je vais attendre 5 (ou 10 ou 15) minutes pour décider si je lui résiste ou non »
La technique de la distraction : Préparer à l’avance une liste de distractions (p. ex. appeler un ami, aller marcher ou courir, faire du ménage). Choisir l’une ou l’autre des distractions lorsque survient une envie
La technique du surf de l’envie : S’imaginer que l’envie est une vague dans l’océan et que l’on fait du surf en se servant de sa respiration comme planche. Surfer sur cette vague de son sommet à son déclin, sans être submergé ni balayé par son énormité18
MÉDICAMENT ACTION EFFICACITÉ DOSE CONTRE-INDICATIONS ET EFFETS SECONDAIRES Naltrexone Bloque les récepteurs opioïdes et réduit les effets euphoriques de la consommation d’alcool NNT = 12 pour prévenir une forte consommation et NNT = 20 pour l’abstinence19 25 mg pendant 3 j (pour réduire les effets GI) puis augmenter à 50 mg/j jusqu’à un maximum de 100 mg/j
Il n’est pas nécessaire que le patient soit abstinent avant de commencerContre-indications Prendre des opioïdes
Enzymes hépatiques élevées (> 3 fois les valeurs normales)
Insuffisance hépatique (prudence avec une dysfonction ou une maladie)
Grossesse
Malaises GI
Enzymes hépatiques élevées
Mesurer les enzymes hépatiques au point de départ, après 4 semaines, puis aux 3 mois
Discontinuer la naltrexone si les taux sont > 3 fois plus hauts qu’au point de départ
Acamprosate Antagonise les récepteurs de glutamate (neurotransmetteur excitateur) NNT = 12 pour l’abstinence19 666 mg 3 fois par jour ou 333 mg 3 fois par jour en présence d’insuffisance rénale ou si le poids est de < 60 kg
Les patients doivent être abstinents pendant au moins 4 jour avant de commencerContre-indications Néphropathie sérieuse
Grossesse
Malaises GI
Nervosité
Disulfiram Bloque la conversion de l’éthanal en acide acétique et cause une accumulation d’éthanal. Les patients ont des sueurs, des palpitations et de l’hypotension. Les effets peuvent être sévères et, dans de très rares cas, fatals. A des résultats positifs s’il est administré sous supervision20 (par un partenaire, un pharmacien ou un parrain des AA)
Se compare favorablement à la naltrexone et à l’acamprosate dans les études comparatives directes250 mg/j (variant entre 125 mg et 500 mg)
Il faut être abstinent pendant au moins 2 jours avant de commencer
La réaction au disulfiram peut se produire jusqu’à 10 jours après avoir arrêté la médicationContre-indications Personnes âgées
Maladies cardiaques
Dysfonction, maladie ou insuffisance hépatique
Psychoses
Dysfonction cognitive
Grossesse
Hépatite
Neuropathie
Dépression
Psychose
Mesurer les enzymes hépatiques au point de départ, après 2 semaines, puis aux 3 mois
Discontinuer si les taux augmentent de > 3 fois les valeurs normales;
AA—Alcooliques anonymes, GI—gastro-intestinal, NNT—nombre nécessaire à traiter, TUA—trouble lié à l’usage d’alcool