
Àla fin de 2015, le Canada a commencé à accueillir des réfugiés syriens. Certaines de ces familles arrivaient dans un pays où des membres de leurs familles s’étaient déjà établis, et il y a eu de merveilleuses retrouvailles entre parents et enfants, frères et sœurs et ainsi de suite. Pour eux, s’adapter à ce nouveau pays serait peut-être plus facile grâce à ces liens familiaux. Pour d’autres familles, les équipes d’accueil bénévoles ou les organismes parrains sont le seul soutien qui leur est accessible à leur arrivée, pour les aider à s’adapter à un nouveau pays, à un nouveau climat et à des coutumes très différentes des leurs. Sous ces auspices, faire naître la confiance devient une tâche importante. J’ai été encouragée de voir que beaucoup de nos membres font partie de ce réseau de confiance. Dans certains cas, le travail des membres du CMFC, comme celui des Drs Kevin Pottie et Doug Gruner d’Ottawa (Ontario), a été publiquement souligné dans les médias, démontrant leur engagement envers le principe de la médecine familiale qui se veut une ressource pour la communauté. Au cours des derniers mois, lors de diverses réunions de comités du CMFC auxquelles j’ai assisté, les soins aux réfugiés ont souvent été le sujet de conversation du repas de midi entre les membres bénévoles du CMFC. Ils décrivent les cliniques, les hôpitaux et les cabinets privés des grandes villes comme des petits centres ruraux où ils exercent, et comment les médecins de famille contribuent à faciliter les soins de santé pour ces nouveaux arrivants. Beaucoup de médecins acceptent des patients dans leurs pratiques pour répondre aux besoins immédiats et pour commencer le processus des soins continus. Les cliniques d’enseignement ont intégré les résidents en médecine familiale dans ces initiatives.
Encore plus inspirants sont les étudiants en médecine, qui seront peut-être nos médecins de famille de demain, désireux d’aider autant dans un rôle général de bénévole qu’en travaillant avec des médecins de famille et d’autres professionnels de la santé à la mise au point d’un plan de soins de santé. Leur engagement et leur respect à l’égard de la responsabilité sociale augurent bien pour notre profession.
Malgré cet enthousiasme, ce travail ne va pas sans difficulté. Beaucoup de médecins de famille ont exprimé leur inquiétude au sujet de la disponibilité des ressources de base, comme des interprètes pour les aider à faire leur travail, ainsi que de besoins plus complexes, comme des ressources en soins de santé mentale. Ce sont là des domaines de plaidoyer continu.
Le CMFC reconnaît que les médecins de famille ont besoin de ressources pour prendre soin de ces nouveaux arrivants et a publié une page sur le site Web du CMFC intitulée « Soins de santé aux réfugiés : Ressources pour les médecins de famille » (http://www.cfpc.ca/ProjectAssets/Templates/Resource.aspx?id=8414&terms=refugees&langType=3084). Ce site, compilé par les Drs Pottie et Gruner, avec l’aide du Dr Meb Rashid de Toronto, est mis à jour au fur et à mesure que les ressources sont disponibles.
Comme ils l’ont fait dans d’autres cas de besoin, les médecins de famille ont fait preuve de leadership et d’engagement envers les soins à leurs patients et se sont mobilisés pour répondre à ce besoin criant dans leur communauté.
Footnotes
This article is also in English on page 269.
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