Dans son éditorial intitulé « Prescrire le bonheur » et publié dans le numéro de septembre du Médecin de famille canadien, le Dr Roger Ladouceur, rédacteur scientifique adjoint, vous invitait à nous faire part de « conseils judicieux à l’intention de vos patients malheureux pour qu’ils trouvent le chemin du bonheur »1. Nos collègues lecteurs ont répondu à l’appel du Dr Ladouceur par de nombreuses suggestions. Nous vous remercions tous de vos réponses, et nous vous en présentons quelques-unes ici.
Mes conseils habituels aux patients tristes pour limiter la médication sont les suivants :
Marcher au grand air 30 minutes par jour, beau temps, mauvais temps (redécouvrir le parapluie, car la nature est si différente sous la pluie). J’insiste souvent sur le fait que c’est aussi efficace qu’un antidépresseur dans les cas de dépression légère.
Vivre au présent (profiter des moments en famille, éteindre le cellulaire, ne serait-ce que pour quelques heures, etc.), parce que les gens se projettent souvent dans le futur ou ruminent le passé plutôt que de profiter du moment. Le bonheur se conjugue au présent.
Réfléchir aux choses qui leur importent vraiment, à leurs valeurs, à ce qui leur tient à cœur, et explorer les changements qu’ils peuvent apporter dans leur vie pour être plus en harmonie avec eux-mêmes. Dans notre rythme de vie moderne et effréné, rares sont les gens qui prennent le temps de s’arrêter pour réfléchir à qui ils sont vraiment. Un arrêt de travail est un bon moment pour ce faire.
Se sourire dans le miroir le matin.
Chaque soir, penser à 3 petites choses agréables qui se sont produites dans la journée (une odeur agréable, le sourire d’un passant, etc.) pour se reconnecter avec les petits bonheurs de la vie et remercier la vie de ces derniers. La reconnaissance nous fait constater toutes les bonnes choses que nous avons et nous rend plus heureux.
Aux patients qui ressentent beaucoup de culpabilité, je conseille de dire « merci » au lieu de « je m’excuse » (« merci de m’avoir attendu » au lieu de « je m’excuse d’être en retard »). Les mots ont un pouvoir puissant sur notre esprit.
Rechercher leurs activités « salvatrices », c’est-à-dire celles qui les font se sentir bien, se déconnecter sur le plan psychologique, et les pratiquer plus régulièrement.
Créer quelque chose, sous forme d’art ou de bénévolat. Le fait de créer améliore l’estime de soi et contribue au bonheur.
J’en ai suggéré plus que 3, mais d’après moi, il faut adapter les messages en fonction du patient et certains conviendront mieux selon la personne. Il vaut mieux avoir plus d’outils dans son sac, surtout dans le but de créer un collectif.
J’essaie aussi de donner des conseils clairs, simples et concrets pour qu’ils soient aussi faciles que possible à mettre en pratique.
J’ai beaucoup aimé cet éditorial1. En espérant que cette réponse vous inspire.
Footnotes
Intérêts concurrents
Aucun déclaré
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