
Quand j’étais étudiante en médecine, je n’ai pas eu beaucoup d’occasions de me familiariser avec le CMFC. C’est pendant la résidence qu’on m’a encouragée à m’impliquer pour la toute première fois auprès du Collège, lorsque j’ai été invitée à prendre part à une visite d’agrément. Nous sommes allés à Kingston, en Ontario, et j’ai été très impressionnée par tout ce que font les enseignants, le personnel et la direction pour assurer le bon fonctionnement d’un programme de résidence en médecine de famille. Dre Allyn Walsh était la présidente de cette équipe, et je me souviens aussi que Dre Sarita Verma faisait partie de la direction du programme. Ce fut l’une des nombreuses expériences qui ont éveillé chez moi un grand intérêt pour l’administration de programme et les normes de formation dans notre spécialité. Plusieurs années plus tard, je me suis jointe au Comité d’agrément des programmes de résidence du CMFC et je suis devenue présidente de visites d’agrément. Il n’a pas fallu grand-chose pour que je commence à m’impliquer dans les activités du Collège : j’ai juste eu besoin que quelqu’un vienne me taper sur l’épaule.
Après ma résidence, Dr Rick Spooner — directeur de mon département à l’époque et un ancien président du CMFC — m’a demandé de me joindre à un site d’enseignement clinique. Près de 20 ans plus tard, j’ai encore le bonheur d’enseigner et de travailler avec des résidents et des étudiants. Grâce au soutien d’une équipe fabuleuse, je suis devenue directrice de programme et j’ai collaborer avec mes pairs de partout au Canada en siégeant à des comités soutenus par le CMFC. Les liens d’amitié que j’ai forgés avec des médecins de famille et des administrateurs qui dirigent des programmes de formation au Canada ont été extrêmement importants pour moi. Avoir la possibilité d’échanger des idées, d’exprimer mes frustrations et de sympathiser avec d’autres directeurs a facilité mon travail qui est parfois difficile. Je pense que cela a fait de moi une meilleure leader et que j’en ai tiré un sentiment de communauté. C’est en grande partie parce qu’il s’agit d’une occasion de réseauter et de renouer avec des collègues que j’adore assister au Forum en médecine familiale chaque année. J’étais d’ailleurs ravie d’y être le mois dernier.
Je poursuis mon parcours au sein d’une organisation qui existe entre autres grâce aux médecins de famille qui s’impliquent bénévolement en tant que présidents ou membres des comités, des sections spéciales, des sections provinciales et du Conseil d’administration. Ces bénévoles veulent faire savoir à nos membres — vous — que vous pouvez compter sur nous ; que nous souhaitons recevoir vos commentaires. Nous voulons revendiquer des changements et améliorer la façon dont nous collaborons pour prendre soin de nos communautés, la façon dont nous prenons soin les uns des autres ainsi que la façon dont notre contribution au système de santé est valorisée, afin de réduire les coûts, améliorer la santé des patients et sauver des vies.
Je suis très emballée par certains des nombreux efforts actuels du Collège : pousser davantage pour la protection des termes médecin de famille et médecine de famille ; promouvoir le bien-être des médecins et des conditions de travail saines ; et améliorer notre réponse aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, à tous les différents paliers des professions en santé, de la formation et des soins médicaux.
Le bien-être des médecins me tient particulièrement à cœur. Dans mon autre rôle de vice-doyenne à l’éducation pour la faculté de médecine et de dentisterie de l’Université de l’Alberta à Edmonton, je suis régulièrement témoin de préjudices au bien-être des médecins. Je fais partie de réseaux sur Facebook, Twitter et d’autres plateformes qui ont été mises sur pied en partie parce que beaucoup d’organisations de médecins ne répondent pas assez promptement à nos besoins. Ces formidables groupes de soutien viennent en aide à des centaines de médecins épuisés qui veulent du changement, qui s’inquiètent quant au métier qu’ils ont choisi et qui cherchent une personne en mesure de les comprendre et de les guider. Ces communautés sont là jour et nuit, prêtes à tendre l’oreille ou la main. Nous avons beaucoup à apprendre de ces groupes, notamment sur la façon dont ils créent des espaces sécurisants pour ceux qui en ont besoin. Beaucoup de ceux et celles qui s’engagent sur ces plateformes font preuve d’un vrai leadership. Pour moi, les conversations que j’apprécie le plus sont celles qui expriment de la fierté envers la spécialité de médecine de famille ; elles me rappellent pourquoi nous faisons ce métier.
Je suis heureuse qu’on m’ait tapé sur l’épaule plusieurs fois au cours de ma carrière pour que je m’implique dans notre organisation et que j’interagisse avec d’autres médecins de famille. Je suis reconnaissante qu’on m’ait encouragée afin que je puisse travailler bénévolement auprès de comités, enseigner à ma clinique et rejoindre des groupes sur les réseaux sociaux. Je me réjouis aussi de voir des médecins de famille s’impliquer localement auprès de leur communauté, défendre des causes et prendre contact avec des collègues éloignés qui ont besoin d’une oreille attentive. Je considère que ce travail contribue à la diversité de nos activités quotidiennes. Pour ma part, je sais qu’il est bénéfique à mon bien-être en tant que clinicienne et administratrice.
Si vous prenez déjà part à ce type d’activités, demandez à de jeunes collègues de se joindre à vous. Si vous souhaitez faire du bénévolat pour une organisation, écrire un blogue, adhérer à un groupe ou aider votre communauté, je vous encourage à vous lancer.
Footnotes
This article is also in English on page 933.
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