Skip to main content

Main menu

  • Home
  • Articles
    • Current
    • Published Ahead of Print
    • Archive
    • Supplemental Issues
    • Collections - French
    • Collections - English
  • Info for
    • Authors & Reviewers
    • Submit a Manuscript
    • Advertisers
    • Careers & Locums
    • Subscribers
    • Permissions
  • About CFP
    • About CFP
    • About the CFPC
    • Editorial Advisory Board
    • Terms of Use
    • Contact Us
  • Feedback
    • Feedback
    • Rapid Responses
    • Most Read
    • Most Cited
    • Email Alerts
  • Blogs
    • Latest Blogs
    • Blog Guidelines
    • Directives pour les blogues
  • Mainpro+ Credits
    • About Mainpro+
    • Member Login
    • Instructions
  • Other Publications
    • http://www.cfpc.ca/Canadianfamilyphysician/
    • https://www.cfpc.ca/Login/
    • Careers and Locums

User menu

  • My alerts

Search

  • Advanced search
The College of Family Physicians of Canada
  • Other Publications
    • http://www.cfpc.ca/Canadianfamilyphysician/
    • https://www.cfpc.ca/Login/
    • Careers and Locums
  • My alerts
The College of Family Physicians of Canada

Advanced Search

  • Home
  • Articles
    • Current
    • Published Ahead of Print
    • Archive
    • Supplemental Issues
    • Collections - French
    • Collections - English
  • Info for
    • Authors & Reviewers
    • Submit a Manuscript
    • Advertisers
    • Careers & Locums
    • Subscribers
    • Permissions
  • About CFP
    • About CFP
    • About the CFPC
    • Editorial Advisory Board
    • Terms of Use
    • Contact Us
  • Feedback
    • Feedback
    • Rapid Responses
    • Most Read
    • Most Cited
    • Email Alerts
  • Blogs
    • Latest Blogs
    • Blog Guidelines
    • Directives pour les blogues
  • Mainpro+ Credits
    • About Mainpro+
    • Member Login
    • Instructions
  • RSS feeds
  • Follow cfp Template on Twitter
EditorialCommentaire

Aide médicale à mourir

Roger Ladouceur
Canadian Family Physician October 2020, 66 (10) 710;
Roger Ladouceur
Roles: RÉDACTEUR SCIENTIFIQUE ADJOINT
  • Find this author on Google Scholar
  • Find this author on PubMed
  • Search for this author on this site
  • Article
  • Figures & Data
  • eLetters
  • Info & Metrics
  • PDF
Loading
Figure

La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie1.

André Malraux

Il est actuellement question de revoir les critères d’attribution de l’aide médicale à mourir (AMM)2–4.

Bien que la procédure soit autorisée et pratiquée depuis quelques années, je n’avais jamais eu l’occasion de l’exercer, ni même d’y assister. Comme bien d’autres médecins et une bonne partie de la population, ce que j’en savais était donc théorique. Or, j’ai récemment reçu une demande formelle d’un patient. Un homme âgé souffrant d’une maladie terminale, incurable, qui éprouvait des souffrances physiques, mais surtout psychologiques, et qui demandait à ce qu’on mette fin à ses jours. Une demande raisonnable, soupesée et répétée. Comme je n’avais aucune expérience de la procédure, j’ai demandé à un collègue de prendre le relais. C’était la première fois que j’assistais à l’AMM.

Cela m’a bouleversé. D’une incroyable simplicité.

L’homme avait demandé à être transféré chez lui afin d’y finir ses jours. Toute sa famille et ses proches étaient présents. L’heure venue, il est allé dans sa chambre et s’est étendu sur son lit. Chacun est venu lui témoigner son amour. Puis, son épouse s’est allongée à ses côtés. Après avoir vérifié que c’était bel et bien son désir — son ultime désir —, la procédure a commencé. Il a enlevé ses lunettes. Le médecin a débuté l’injection via le « PICC line ». Il était 11 h. Tout le monde pleurait. Même les soignants avaient la gorge nouée. Tout s’est déroulé en douceur. Après le midazolam, l’homme ne respirait presque plus. L’administration des autres médicaments, la lidocaïne, le propofol et le curarisant, ne furent que des formalités. À 11 h 05, l’homme était mort. Il avait déjà trépassé, parti pour l’au-delà ou pour nulle part, je ne sais pas, dans un calme sidérant.

D’une incroyable simplicité. C’était presque envoûtant.

En regardant l’homme succomber, je me suis dit : « Ouah! Comme c’est facile mourir. Tellement facile! Pourquoi endurer des années de souffrance? Pourquoi s’accrocher à la vie désespérément? Même plus besoin de songer à en finir par soi-même. Plus besoin de chercher une corde et un banc dans le fond de son cabanon, ou un fusil, ou d’accumuler les pilules, ou de se jeter de n’importe où. Plus besoin de se cacher. Quelqu’un d’autre s’occupe de vous. De façon professionnelle. Sans risque. Sans souffrance. Sans les conséquences désastreuses. Sans les jugements. Sans les questionnements. Sans les aléas. Avec le même résultat que si l’on avait procédé soimême. Infaillible. Tout en douceur. Mourir comme un petit poulet, comme on dit chez nous ».

Tellement que cela m’a fait peur.

Non pas que je sois contre l’AMM. En réalité, je ne suis ni pour ni contre. Je n’ai que des questions. Toujours les mêmes questions : Qu’est-ce que la vie? La vie estelle sacrée? Peut-on en disposer selon son bon vouloir? Oui, toujours les mêmes sempiternelles questions sans réponse : D’où est-ce que nous venons? Pourquoi sommesnous ici? Où irons-nous après? Y a-t-il un au-delà? La vie a-t-elle un sens? Et la mort, elle, en a-t-elle un?

De toute façon, dans cette affaire, tout se passe audessus de nos têtes. Des commissions parlementaires, des représentants de la population et des ordres professionnels, des bien-pensants, d’éminents juristes, des législateurs se chargent de réfléchir et de décider. Et nous les médecins, et plus particulièrement les médecins de famille, qui seront les premiers interpellés, nous ne sommes que des exécutants. Rien de plus. Et nous serons des milliers à nous porter volontaires pour « soulager ».

Ce qui m’a fait peur, c’est la facilité avec laquelle on peut maintenant mourir. Quand nous serons vieux, quand nous serons malades, quand nous serons souffrants, quand nous n’en pourrons plus — et croyez-moi, nous serons plusieurs à souffrir d’une maladie débilitante, d’une maladie dégénérative, d’un cancer incurable, d’une démence — il suffira alors d’appeler la mort. Elle viendra tout doucement nous cueillir et mettre fin à nos tourments. Nous pourrons même exprimer nos volontés à l’avance et celles-ci devront être respectées. Comme si nous savions actuellement ce que nous penserons dans 10, 20 ou 30 ans!

On nous a toujours appris que la vie était précieuse. Toute notre existence durant, nous nous sommes efforcés de la préserver et de la maintenir. Voilà que l’on nous dit maintenant qu’on peut en disposer à notre guise moyennant que l’on réponde à certains critères qui s’élargissent sans cesse. Voilà qu’on nous apprend que l’on peut disposer de la vie au coût de quelques fioles de sédatifs, barbituriques, anesthésiants et curarisants.

L’aide médicale à mourir change définitivement la donne : Que vaut la vie? Que vaut la vie devenue invivable?

Footnotes

  • This article is also in English on page 709.

  • Références à la page 709.

  • Copyright© the College of Family Physicians of Canada
PreviousNext
Back to top

In this issue

Canadian Family Physician: 66 (10)
Canadian Family Physician
Vol. 66, Issue 10
1 Oct 2020
  • Table of Contents
  • About the Cover
  • Index by author
Print
Download PDF
Article Alerts
Sign In to Email Alerts with your Email Address
Email Article

Thank you for your interest in spreading the word on The College of Family Physicians of Canada.

NOTE: We only request your email address so that the person you are recommending the page to knows that you wanted them to see it, and that it is not junk mail. We do not capture any email address.

Enter multiple addresses on separate lines or separate them with commas.
Aide médicale à mourir
(Your Name) has sent you a message from The College of Family Physicians of Canada
(Your Name) thought you would like to see the The College of Family Physicians of Canada web site.
CAPTCHA
This question is for testing whether or not you are a human visitor and to prevent automated spam submissions.
Citation Tools
Aide médicale à mourir
Roger Ladouceur
Canadian Family Physician Oct 2020, 66 (10) 710;

Citation Manager Formats

  • BibTeX
  • Bookends
  • EasyBib
  • EndNote (tagged)
  • EndNote 8 (xml)
  • Medlars
  • Mendeley
  • Papers
  • RefWorks Tagged
  • Ref Manager
  • RIS
  • Zotero
Respond to this article
Share
Aide médicale à mourir
Roger Ladouceur
Canadian Family Physician Oct 2020, 66 (10) 710;
Reddit logo Twitter logo Facebook logo Mendeley logo
  • Tweet Widget
  • Facebook Like
  • Google Plus One

Jump to section

  • Article
    • Footnotes
  • Figures & Data
  • Info & Metrics
  • eLetters
  • PDF

Related Articles

  • Medical assistance in dying
  • PubMed
  • Google Scholar

Cited By...

  • No citing articles found.
  • Google Scholar

More in this TOC Section

Commentaire

  • Défis posés par les nouveaux traitements de la maladie d’Alzheimer
  • Intégration des lignes directrices de pratique clinique sur la douleur chronique et des observations de la neuro-imagerie non invasive
  • Les soins de santé mentale en collaboration
Show more Commentaire

Éditorial

  • La douleur chronique en pratique familiale : recherche et réflexions
  • Chronic pain in family practice: research and insights
  • Compression of morbidity is dead; long live compression of morbidity
Show more Éditorial

Similar Articles

Subjects

  • Collection française
    • Éditoriaux

Navigate

  • Home
  • Current Issue
  • Archive
  • Collections - English
  • Collections - Française

For Authors

  • Authors and Reviewers
  • Submit a Manuscript
  • Permissions
  • Terms of Use

General Information

  • About CFP
  • About the CFPC
  • Advertisers
  • Careers & Locums
  • Editorial Advisory Board
  • Subscribers

Journal Services

  • Email Alerts
  • Twitter
  • RSS Feeds

Copyright © 2023 by The College of Family Physicians of Canada

Powered by HighWire