
La mort d’un nouveau-né lors d’un accouchement n’est jamais attendue. Lorsqu’elle survient, elle doit provoquer l’amélioration de l’équipe de soins, sans quoi elle n’a aucun sens. Comme médecin de famille, il m’est encore difficile d’aborder certains médecins spécialistes pour leur suggérer des pistes d’amélioration après une réanimation, même si nous devrions nous considérer comme des collègues avec des expertises complémentaires. Je l’ai fait par respect pour la mémoire de cet enfant décédé et par devoir professionnel. L’ouverture d’esprit et l’humilité devant la mort ne sont cependant pas évidentes à adopter pour tous, et je l’ai appris à mes dépens, ayant par la suite subi de l’intimidation. Ce poème m’a permis d’évacuer les émotions négatives reliées à ces événements et de continuer de travailler dans le respect avec ce collègue malgré cet accrochage dans notre lien professionnel.
Drame chez les oiseaux
Un œuf s’est cassé.
La sterne, consternée, se ressaisit,
Et, la coquille éclatée, constate
Le pic, n’ayant point de temps pour picorer des peccadilles,
Se prépare au pire.
La corneille en colère cogite
Sur la cause de la cassure.
Tous s’affairent à aider le petit colibri
Qui ne souffle pas son premier souffle.
Tout à coup, la perruche apparaît,
S’égosille à s’en égorger,
Dans son égo, dégouttée,
Par l’indifférence à son esbroufe affectée.
Dans son égoïsme, elle s’engouffre
Pour rapidement s’effacer
Laissant les autres oiseaux s’affairer.
Le faucon fâché, fulmine
Et fouille frénétiquement les faits
Pour trouver le fond de la frasque de la perruche.
Il arrive à la conclusion que la perruche serait une bonne perruche
Si elle ne se prenait pas pour un paon.
Footnotes
Intérêts concurrents
Aucun déclaré
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