Cet outil simplifié a pour but de faire connaître les constatations d’une revue-cadre systématique du groupe PEER (Patients, Expérience, Évidence, Recherche) sur le port du masque, notamment par Dugré et coll1. La première page de l’outil simplifié résume les constatations sur le port du masque par la population (Figure 1), et la deuxième page fait la synthèse des observations concernant l’utilisation du masque par les travailleurs de la santé (Figure 2). Une version facile à imprimer de l’outil se trouve dans CFPlus*.
Comment l’outil simplifié a-t-il été élaboré?
Le contenu de l’outil simplifié découle d’une revue-cadre systématique de revues systématiques, qui évalue et méta-analyse des essais contrôlés randomisés en se fondant sur des similarités cliniques1. Il est axé sur les résultats cliniquement significatifs pour les patients ou les travailleurs de la santé.
Les résultats ont été évalués en portant surtout attention aux estimations des effets et aux intervalles de confiance plutôt qu’à leur signification purement statistique2,3. Pour ce faire, le risque absolu des événements a été calculé en regroupant les taux des événements contrôles dans les essais originaux et en appliquant le risque relatif méta-analysé rajusté pour les essais en grappe afin d’obtenir le taux d’événements dans le groupe traité1. La différence dans le risque absolu est rapportée au moyen de l’intervalle de confiance à 95 % pour expliquer la fourchette des effets possibles.
Contexte et limites
Dans l’interprétation de la littérature scientifique sur le masque, il importe de comprendre que des études n’ont toujours pas été entreprises, et qu’il existe des limites dans les études déjà effectuées. Aucun essai contrôlé randomisé n’a identifié le port généralisé du masque par la population, comme l’ont recommandé certains pays durant la pandémie de l’infection au coronavirus 2019 (COVID-19). Les études qui s’en rapprochaient le plus ont été faites sur de petites grappes, dans les halls d’entrée de résidences universitaires, durant des saisons grippales1. Les essais contrôlés randomisés sur le port du masque par les travailleurs de la santé se limitaient au milieu hospitalier, et aucun essai n’a été fait dans le milieu des soins primaires ou d’autres consultations externes. Notre revue ne s’est pas penchée sur les effets du port du masque durant des interventions spécifiques à risque élevé qui exigent des modifications dans l’utilisation du masque (p. ex. intubation). Aucune étude n’a été effectuée sur les effets du port du masque sur la prévention des infections à la COVID-19. Les essais réalisés jusqu’à maintenant sont limités en raison des faibles taux d’événements, de la conformité variable au port du masque et du risque de biais élevé. D’autres limites sont brièvement expliquées dans l’outil simplifié.
Cet outil simplifié n’est pas une ligne directrice; il s’agit plutôt de renseignements présentés pour promouvoir une mise en application éclairée par les meilleures données probantes accessibles.
Footnotes
↵* Une version facile à imprimer de l’outil simplifié se trouve à www.cfp.ca. Allez au texte intégral de l’article en ligne et cliquez sur l’onglet CFPlus.
Intérêts concurrents
Aucun déclaré
Cet article donne droit à des crédits d’autoapprentissage certifiés Mainpro+. Pour obtenir des crédits, rendez-vous à www.cfp.ca et cliquez sur le lien Mainpro+.
Cet article a fait l’objet d’une révision par des pairs.
The English version of this article is available at www.cfp.ca on the table of contents for the July 2020 issue on page 505.
- Copyright© the College of Family Physicians of Canada