
Il y a bien longtemps que nombre d’entre nous ne sont plus étudiants. Pourtant, le passage du mois d’août au mois de septembre marque toujours, du moins pour moi, la fin de l’été et le début de l’année scolaire.
Septembre est aussi synonyme d’une nouvelle cohorte d’étudiants en médecine et cela me fait réfléchir à leur avenir dans le domaine médical.
Si la crise en médecine de famille1 ne fait aucun doute, les étudiants en médecine et résidents d’aujourd’hui peuvent être rassurés : l’avenir sera différent et meilleur.
Le mois dernier, j’ai évoqué l’importance de trouver de la joie dans son travail2 pour notre propre santé mentale comme pour le bien-être de nos patients et de nos apprenants. Les étudiants en médecine et les résidents apprennent non seulement ce qu’il faut pour devenir médecin de famille (le travail acharné et le dévouement, les compétences en leadership et les aptitudes de résolution des problèmes), mais aussi ce que sera leur vie en tant que professionnels. Ils observent la manière dont nous interagissons avec nos patients, nos réactions face aux facteurs de stress quotidiens et notre façon de gérer la complexité des tâches administratives et du système. Alors même si nous pouvons ressentir de la frustration et exiger davantage de nos représentants élus pour résoudre cette crise, nous devons aussi leur montrer à quel point ce métier est gratifiant.
La médecine de famille est une carrière extraordinaire pour toutes les personnes qui font preuve de curiosité, possèdent une capacité à gérer l’incertitude et qui, par-dessus tout, veulent prendre soin des patients à toutes les étapes de leur vie.
En tant que superviseurs, nous devons nous souvenir des raisons pour lesquelles nous avons choisi la médecine de famille et montrer aux résidents ces aspects de notre profession. Nous pouvons aussi souligner quelques-uns des changements positifs apportés à la pratique familiale partout au pays.
Les recommandations du Projet sur les finalités d’apprentissage3 du CMFC visent à améliorer la résidence pour offrir davantage d’occasions fondées sur la pratique communautaire et ainsi mieux soutenir la transition vers la pratique indépendante.
Lorsque j’ai terminé ma résidence, je ne me sentais pas prête à prodiguer des soins de maternité. J’ai eu la chance d’obtenir une place très convoitée en troisième année dans le domaine de la santé des femmes. Ce temps additionnel m’a non seulement permis de développer mes soins cliniques, mais aussi d’améliorer mes compétences en enseignement et en leadership en tant que « résidente sénior ». Et j’ai profité de cette période pour en apprendre davantage au sujet de la gestion et de l’administration de la pratique. Grâce à la mise en œuvre des recommandations du Projet sur les finalités d’apprentissage dans les 4 à 6 années qui viennent, ce soutien à la transition vers la pratique sera offert à tous les résidents.
Le système change également pour le mieux, en partie grâce aux efforts continus de plaidoyer du CMFC. Le Collège a récemment publié une « Ordonnance pour les soins primaires »4, qui propose des solutions pour transformer le système de santé canadien d’une façon qui profite aux médecins de famille comme aux patients que nous servons.
La vision du Centre de médecine de famille5 du CMFC est déployée sous diverses formes à travers le pays6, l’équité en matière de rémunération est mise en œuvre grâce à différents modèles7 et le fardeau administratif est pris en charge.8
Je sais que les temps sont durs. Mais je suis également convaincue que les choses vont s’améliorer. Je continue de penser que les étudiants d’aujourd’hui connaîtront un avenir meilleur en médecine de famille, avec tous les avantages qui y sont associés et beaucoup moins de frustrations.
Footnotes
This article is also in English on page 655.
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