
Je rédige mes chroniques bien des semaines avant leur publication. Ainsi, quand je me suis installé pour écrire celle-ci, je me suis mis à réfléchir à la première moitié de mon année à la présidence du CMFC.
Le début de mon mandat a coïncidé avec une période difficile pour le Collège, marquée par des défis de taille et persistants dans le domaine de la médecine de famille. Toutefois, j’ai bon espoir que les choses progressent tant au sein du CMFC que dans l’exercice de la profession.
En mars 2024, le CMFC a lancé son projet d’examen exhaustif de la gouvernance, dont la première phase devrait se conclure au début de l’automne. Durant cette période, nous consulterons diverses parties intéressées afin d’aborder quelques questions urgentes, d’établir les paramètres de cet examen et de redynamiser notre Comité consultatif sur la gouvernance, qui est appelé à jouer un rôle prépondérant au cours des prochaines phases du projet.
Au moment où cet article est envoyé pour impression, nous n’avons pas encore annoncé le nom de la personne retenue pour le poste de chef de la direction. Toutefois, nous prévoyons que cette annonce sera faite d’ici la date de publication. Je suis convaincu que cette personne possède les attributs requis pour piloter le Collège pendant cette période de réflexion et de transition, tout en avançant vers la mise en œuvre des changements nécessaires pour répondre aux réalités budgétaires auxquelles fait face le CMFC. J’ai hâte de travailler avec cette personne pendant le reste de mon mandat et par la suite.
Une étude du Fonds du Commonwealth portant sur l’accès aux soins de santé primaires a mis le Canada au bas d’un classement de dix pays à revenu élevé1. Cela met en évidence la nécessité impérieuse de former davantage de médecins de famille dans notre pays.
Si l’augmentation des postes de formation a fait grimper le nombre de places de résidence disponibles en médecine de famille à un niveau record2, il reste encore beaucoup à faire pour que la médecine de famille devienne la spécialité de prédilection des candidats des facultés de médecine au Canada, ainsi que de ceux formés à l’étranger.
Nous devons également nous assurer que les médecins que nous formons ont accès à des modèles de pratique qui leur permettent d’offrir des soins complets et globaux dans toute sorte de milieux.
Nous continuons par ailleurs de soutenir nos sections provinciales et les médecins de famille dans chaque province et territoire dans leurs efforts pour établir des modèles de rémunération justes et équitables. Certaines provinces ont montré des progrès à cet égard3,4, ainsi qu’en ce qui concerne le soutien aux équipes5,6 et à l’infrastructure nécessaires pour soutenir la vision des soins du Centre de médecine de famille7.
En tant qu’organisation nationale, le CMFC collabore avec le gouvernement fédéral pour que l’augmentation des transferts en santé aux provinces et aux territoires soit assortie d’investissements dans la médecine de famille et pour remédier à certains problèmes, comme les formulaires fédéraux qui imposent un fardeau administratif aux professionnels des soins primaires.
Avec un soutien adéquat, la médecine de famille peut être un merveilleux choix de carrière. Pour ma part, je suis heureux d’avoir choisi cette discipline, et ce en dépit des défis auxquels elle est confrontée.
Footnotes
This article is also in English on page 360.
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