Résumé
Objectif Présenter un aperçu du diagnostic et de la prise en charge des patients atteints de l’anaplasmose, aussi appelée anaplasmose granulocytaire humaine, une maladie transmise par les tiques, moins bien connue et dont la prévalence augmente au Canada.
Sources de l’information Une recension a été effectuée dans PubMed entre octobre 2024 et mars 2025 à l’aide des mots-clés anaplasmosis et tick-borne illness, en insistant sur l’épidémiologie, le diagnostic et la prise en charge. Le niveau des données probantes étayant les recommandations de traitements variait de II à III, et les données les plus disponibles provenaient de rapports de cas, de séries de cas, d’études rétrospectives et de revues systématiques.
Message principal Les maladies transmises par les tiques deviennent plus prévalentes au Canada en raison des effets du changement climatique. L’anaplasmose est une maladie vectorielle à tiques moins bien connue que la maladie de Lyme, mais transmise par les mêmes vecteurs. Les patients atteints d’anaplasmose présentent habituellement une maladie fébrile non spécifique, souvent sans éruption cutanée distinctive. Une leucopénie, une thrombocytopénie et une légère transaminite sont communément observées dans les résultats des analyses sanguines. Au Canada, les médecins de famille devraient se familiariser avec cette relativement nouvelle affection et l’inclure dans leurs diagnostics différentiels lorsqu’ils évaluent des patients présentant une fièvre d’origine inconnue. Dans de tels cas, un test d’amplification en chaîne par polymérase pour détecter l’anaplasmose devrait être envisagé, accompagné d’une sérologie pour la maladie de Lyme. Les patients souffrant de l’une ou l’autre de ces maladies répondent bien à un traitement avec de la doxycycline.
Conclusion Compte tenu de l’éventail grandissant des populations de tiques, le risque d’anaplasmose et d’autres maladies transmises par les tiques devient de plus en plus fréquent. Il est essentiel que les médecins de famille soient sensibilisés à cette réalité. Leur reconnaissance et un traitement rapides peuvent réduire le risque de complications.
Description du cas
Un patient d’environ 70 ans se présente au département d’urgence après 5 jours de fièvre, et de sensation de malaise et de confusion. Ses symptômes ont débuté après un séjour à son chalet situé à 100 km d’Ottawa (Ontario). Il avait passé du temps à l’extérieur dans des zones boisées, mais n’avait pas eu connaissance d’une morsure de tique. Il n’y a pas de source précise d’infection ni de symptômes respiratoires, de douleurs abdominales, de symptômes urinaires ou de contacts avec des personnes malades. Les analyses sanguines révèlent une leucopénie marquée, une thrombocytopénie, de même que des taux de transaminase et de créatinine élevés. En dépit d’une antibiothérapie à large spectre pendant plusieurs jours, la fièvre du patient et les anomalies dans les analyses en laboratoire persistent, et la source de l’infection demeure inconnue. Comment aborderiez-vous ce patient?
Sources de l’information
Une recension a été effectuée dans PubMed entre octobre 2024 et mars 2025 pour cerner des articles pertinents, sans restriction sur les dates de publication, à l’aide des mots-clés anaplasmosis et tick-borne illness. Les références dans les articles tirés de la recension ont aussi été passées en revue. Les articles présentant des données provenant d’études canadiennes ont été privilégiés. La plupart des données disponibles venaient de rapports de cas, de séries de cas, d’études épidémiologiques et de revues systématiques. Les études prospectives et les essais randomisés contrôlés étaient largement absents. D’autres renseignements ont été obtenus dans des rapports d’agences gouvernementales de la santé canadiennes et américaines. Les données probantes citées sont de niveau II ou III.
Message principal
Les maladies vectorielles transmises par des tiques deviennent de plus en plus prévalentes au Canada. L’anaplasmose, une infection émergente transmise par les mêmes vecteurs que ceux de la maladie de Lyme, représente une préoccupation en santé publique peu reconnue, mais grandissante. Sa présentation sans particularités entraîne souvent des retards dans le diagnostic, ce qui met en évidence la nécessité d’une plus grande suspicion clinique. Cette révision présente une approche pour reconnaître, diagnostiquer et prendre en charge les patients atteints d’anaplasmose.
Transmission et épidémiologie. L’anaplasmose, aussi connue sous le nom d’anaplasmose granulocytaire humaine, est une infection des granulocytes transmise par les tiques et causée par la bactérie intracellulaire Anaplasma phagocytophilum1. En Amérique du Nord, l’anaplasmose est transmise par la morsure de tiques à pattes noires (Ixodes scapularis) ou de tiques occidentales à pattes noires (Ixodes pacificus) infectées. Ces vecteurs des tiques peuvent aussi être porteurs d’autres pathogènes, y compris la Borrelia burgdorferi (qui cause la maladie de Lyme), les espèces Babesia (babésiose) et le virus de Powassan.
En Amérique du Nord, l’anaplasmose est principalement endémique dans le Midwest et le nord-est des États-Unis, où il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire à l’échelle nationale depuis 19992. Historiquement, l’anaplasmose était une affection rare au Canada, et seulement quelques cas sporadiques ont été signalés. Par ailleurs, en raison du changement climatique et d’autres facteurs écologiques, les populations de tiques augmentent tant en nombres qu’en espèces3,4. Une étude réalisée en Ontario en 2016 estimait que l’ensemble des populations de tiques se déplace vers le nord à raison d’environ 46 km par année3. En 2024, Santé Canada désignait l’anaplasmose comme maladie à déclaration obligatoire à l’échelle nationale5.
La répartition géographique de l’anaplasmose est semblable à celle des populations établies de tiques à pattes noires, ce qui correspond aux régions à risque élevé de la présence de la maladie de Lyme (Figure 1)6. Les cas d’anaplasmose chez l’humain ont principalement été signalés en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et au Manitoba, quoique quelques cas auraient aussi été rapportés en Alberta7-13. Entre mai 2023 et juillet 2024, plus de 514 cas ont été signalés en Nouvelle-Écosse10. En 2023, il y a eu 40 cas d’anaplasmose rapportés en Ontario7. Des rapports antérieurs provenant de l’Ontario et du Québec ont décrit des grappes régionales comptant jusqu’à 25 cas durant une seule saison de transmission, mettant en évidence l’émergence de flambées localisées dans les zones à risque élevé8,9. On s’attend à ce que l’incidence de l’anaplasmose augmente à mesure que les changements environnementaux continuent d’influer sur l’expansion des populations de tiques.
Zones du Canada où le risque de la maladie de Lyme est documenté, 2023 : Carte modifiée le 12 septembre 2024.
Les infections peuvent se produire à n’importe quelle période de l’année, mais la majorité des cas font surface entre avril et novembre. Le premier pic de cas arrive entre juin et juillet, lorsque les nymphes de tiques sont les plus actives, et une deuxième plus légère hausse des cas se produit en octobre et novembre, lorsque les tiques adultes sont les plus actives2,7.
Tableau clinique. La présentation et la gravité de l’anaplasmose varient. Si la plupart des patients atteints d’anaplasmose sont des cas asymptomatiques ou légers, certains développent des infections sévères14-16. Les symptômes apparaissent habituellement de 5 à 21 jours après la morsure d’une tique, et les patients souffrent généralement d’une maladie fébrile avec des symptômes non spécifiques, comme des céphalées, de la myalgie et une sensation de malaise1,15,16. Le chevauchement de ces symptômes avec ceux d’autres affections infectieuses exige que les médecins de soins primaires restent alertes et soupçonnent fortement la présence de l’anaplasmose et d’autres maladies vectorielles à tiques. Dans l’anamnèse, parmi les importants facteurs de risque figurent une récente exposition à des tiques, un voyage dans des régions où la tique est endémique, ou des activités extérieures dans des endroits boisés ou broussailleux14,15. L’ignorance d’avoir été mordu par une tique n’exclut pas la possibilité d’une anaplasmose, parce que de nombreux patients peuvent ne pas s’en souvenir16.
Une éruption cutanée n’est pas une caractéristique courante de l’anaplasmose; elle ne se produit que dans environ 6 à 14 % des cas16,17. La morphologie des éruptions dans les cas signalés est diversifiée, y compris sous forme maculopapuleuse, érythémateuse et pétéchiale17. L’anaplasmose n’a pas d’éruption cutanée pathognomonique, ce qui peut contribuer aux retards dans son identification.
Les résultats des analyses de laboratoire liés à l’anaplasmose incluent une thrombocytopénie, une leucopénie et une légère transaminite15,17,18. Les infections sévères ou fatales, quoique moins communes, se développent plus probablement chez les patients plus âgés, immunodéprimés, souffrant de comorbidités multiples ou dont le diagnostic et le traitement sont retardés14,16. Parmi les complications graves antérieurement signalées figurent un choc septique, un syndrome de détresse respiratoire aiguë, une insuffisance rénale aiguë et une insuffisance cardiaque1,17.
Diagnostic. Le diagnostic définitif est posé soit au moyen de l’amplification en chaîne par polymérase (PCR) ou d’un test sérologique. La PCR a une spécificité et une sensibilité élevées durant la phase aiguë initiale de l’infection18,19. Le sang entier est le spécimen à privilégier pour la PCR lorsqu’il est disponible, étant donné la nature intracellulaire de l’infection à A phagocytophilum. La PCR sérologique a une sensibilité de 85 à 96 % par rapport à la PCR avec du sang entier20. La sensibilité de la PCR diminue considérablement si des antibiotiques sont administrés avant le prélèvement du spécimen. Les critères positifs pour une analyse sérologique nécessitent une augmentation du quadruple des titres d’immunoglobuline G comparés en série de spécimens sériques prélevés à intervalle de 2 à 4 semaines d’écart, le premier spécimen ayant été recueilli durant la phase aiguë de la maladie18. L’analyse sérologique peut produire des résultats négatifs si elle est réalisée durant la phase aiguë de l’infection. Un seul résultat de titres d’immunoglobuline G élevés est insuffisant pour confirmer une infection active, étant donné que les anticorps produits lors d’expositions antérieures demeurent élevés pendant plusieurs années suivant l’infection16.
Même si la PCR et l’analyse sérologique sont considérées comme définitives, leurs résultats ne sont souvent pas reçus en temps opportun, et ces tests ne sont pas toujours aisément accessibles dans toutes les régions du Canada. Par exemple, la PCR est réalisée seulement par l’intermédiaire du Laboratoire national de microbiologie, et les délais de traitement sont de 21 jours21. Des frottis sanguins périphériques peuvent être examinés pour détecter des inclusions intracytoplasmiques à l’intérieur des granulocytes (appelés morulas). Si la présence de morulas est spécifique et fortement évocatrice de l’anaplasmose, cette constatation a une faible sensibilité; par conséquent, leur absence ne doit pas exclure ce diagnostic19. Lorsqu’elles sont présentes en conjonction avec une thrombocytopénie, les morulas offrent précocement un indice diagnostique utile qui justifie que les cliniciens amorcent une thérapie empirique avant de recevoir les résultats de laboratoire le confirmant. Si la suspicion clinique d’une maladie transmise par les tiques est bien clairement indiquée dans la réquisition de frottis sanguins et d’autres analyses de laboratoire, le personnel du laboratoire pourrait être incité à rechercher de plus près les caractéristiques de l’anaplasmose, ce qui améliorerait la sensibilité des observations des frottis sanguins.
Diagnostics différentiels. Dans l’évaluation des patients atteints d’une maladie fébrile non spécifique et ayant eu une exposition à des tiques, les diagnostics différentiels de l’anaplasmose devraient inclure d’autres maladies vectorielles à tiques, comme la maladie de Lyme, la babésiose, la tularémie et l’infection au virus de Powassan.
Au contraire des patients atteints de l’anaplasmose, ceux qui souffrent de la maladie de Lyme peuvent présenter une éruption cutanée érythémateuse migrante (en forme de cible) au site de la morsure de tique. Les patients affectés par la babésiose présentent aussi une maladie fébrile, mais les résultats de leurs analyses sanguines révèlent souvent une anémie hémolytique22,23. Les manifestations neurologiques focales sont rares chez les patients souffrant d’anaplasmose1; par conséquent, la présence de déficits neurologiques devrait inciter à envisager d’autres diagnostics ou une possible co-infection. Par ailleurs, les patients infectés par le virus de Powassan peuvent développer des manifestations neurologiques, comme la méningite et l’encéphalite24. Le Tableau 1 présente un résumé des caractéristiques courantes et distinctives1,2,5,22-26.
Comparaison des caractéristiques de l’anaplasmose, de la maladie de Lyme, de la babésiose et de l’infection au virus de Powassan
Les infections concomitantes de l’anaplasmose et d’autres maladies transmises par les tiques, comme la maladie de Lyme et la babésiose, se produisent souvent, puisque les tiques I scapularis et I pacificus sont des vecteurs communs. La co-infection la plus fréquente est la maladie de Lyme15.
Traitement. La plupart des patients atteints d’anaplasmose sont habituellement des cas légers ou, même, sous-cliniques; certains peuvent se rétablir spontanément sans traitement16. Cependant, un petit nombre de patients peuvent connaître des issues sérieuses ou fatales. Étant donné les retards possibles et les tests précoces faux négatifs, un traitement empirique avant la confirmation du diagnostic est recommandé chez les patients ayant une anaplasmose soupçonnée, parce qu’un traitement retardé peut accroître le risque de complications (données probantes de niveau II)14,23,27. L’antibiothérapie de première intention pour les adultes est de 100 mg de doxycycline 2 fois par jour (par voie orale ou intraveineuse) pendant 10 jours (données probantes de niveau III)14,23,27. Pour les enfants pesant moins de 45 kg (100 lb), la dose de doxycycline recommandée est de 2,2 mg/kg 2 fois par jour (par voie orale ou intraveineuse) (données probantes de niveau III)14. Il n’y a pas d’études qui évaluent la durée optimale du traitement. On opte souvent pour 10 à 14 jours d’antibiotiques, car cette durée est suffisante pour traiter une infection concomitante avec la maladie de Lyme27,28. Les patients atteints d’anaplasmose connaissent habituellement une amélioration clinique et une défervescence de 24 à 48 heures après l’amorce de l’antibiothérapie17,23. En l’absence d’une amélioration clinique au-delà de 48 heures après avoir commencé les antibiotiques, il y a lieu d’envisager d’autres diagnostiques (données probantes de niveau III)23,27.
Des données de surveillance recueillies aux États-Unis entre 2000 et 2012 indiquaient que les taux d’hospitalisation et de décès se situaient respectivement à 31 % et à 0,3 %29. Une revue systématique de données mondiales publiée en 2024 signalait un taux de cas fatals de 3 %, dont la plupart étaient des patients âgés de plus de 50 ans et atteints de comorbidités. Fait à souligner, la moitié des cas mortels n’avaient pas reçu une antibiothérapie appropriée17.
Résolution du cas
Tenant compte du tableau clinique du patient qui présente une maladie fébrile non spécifique à la suite d’activités extérieures dans des régions boisées, de même que des résultats en laboratoire indiquant une leucopénie, une thrombocytopénie et des taux de transaminase élevés, une anaplasmose est fortement soupçonnée. Un examen d’un frottis sanguin périphérique par coloration de Wright révèle des morulas, ce qui étaye encore plus le diagnostic suspecté. On administre rapidement de la doxycycline au patient, ce qui entraîne une défervescence et une amélioration clinique dans les 24 heures suivantes. Les résultats de la PCR de suivi pour la détection sérologique de l’anaplasmose et de la maladie de Lyme reviennent positifs dans les 2 cas, indiquant l’acquisition simultanée probable de ces pathogènes connus.
Conclusion
L’anaplasmose est une maladie émergente transmise par les tiques, qui suscite des préoccupations au Canada. Sa prévalence grandissante est liée à l’expansion géographique et à la croissance des populations de tiques. Étant souvent une infection légère ou sous-clinique, l’anaplasmose se présente généralement sous forme de maladie fébrile non spécifique, ce qui complique son diagnostic et son traitement en temps opportun. Les principaux indices diagnostiques sont des observations caractéristiques en laboratoire, comme une thrombocytopénie, une leucopénie et des taux élevés d’enzymes hépatiques, de même que des antécédents d’exposition à l’extérieur dans une région où les tiques sont endémiques. Les médecins de soins primaires devraient avoir un fort degré de suspicion de la présence de maladies vectorielles à tiques et envisager l’anaplasmose dans les diagnostics différentiels avec la maladie de Lyme chez les patients souffrant de fièvre non spécifique. La reconnaissance rapide et un traitement sans délai avec de la doxycycline sont recommandés pour tous les patients chez qui une anaplasmose est soupçonnée. À mesure que les populations de tiques prennent de l’expansion, une meilleure éducation publique au sujet du risque de maladies transmises par les tiques s’impose pour assurer leur prévention et leur détection plus précoce.
Notes
Points de repère du rédacteur
▸ L’anaplasmose est une maladie transmise par les tiques, par les mêmes vecteurs que ceux de la maladie de Lyme. Elle est peu reconnue, mais, sur le plan de la santé publique, il est de plus en plus important que les médecins de soins primaires y soient sensibilisés, parce que les populations de tiques et leurs répartitions géographiques s’accroissent au Canada.
▸ L’anaplasmose se présente comme une maladie fébrile non spécifique sans éruption cutanée distinctive, ce qui peut entraîner des retards fatals dans le diagnostic et le traitement. Les principaux indices diagnostiques incluent des résultats d’analyses de laboratoire (p. ex. thrombocytopénie, leucopénie, taux élevés d’enzymes hépatiques) et des antécédents d’exposition à l’extérieur dans des régions où les tiques sont endémiques.
▸ Le diagnostic définitif est posé au moyen de l’amplification en chaîne par polymérase (PCR) ou d’analyses sérologiques. Toutefois, l’accès aux tests PCR est actuellement limité au Canada, et l’obtention des résultats prend du temps.
▸ Les diagnostics différentiels pour l’anaplasmose devraient inclure d’autres maladies vectorielles à tiques, comme la maladie de Lyme, la babésiose, la tularémie et l’infection par le virus de Powassen. Une co-infection est courante.
▸ Il est recommandé d’administrer une antibiothérapie avec de la doxycycline avant la confirmation du diagnostic aux patients chez qui une anaplasmose est soupçonnée, parce que retarder le traitement peut accroître le risque de complications. Les patients atteints d’une anaplasmose voient habituellement une amélioration clinique rapide dans les 24 à 48 heures suivant l’amorce des antibiotiques.
Footnotes
Collaborateurs
La Dre Clarissa Ngo a rédigé le manuscrit. Tous les auteurs ont contribué à la revue de la littérature scientifique et à la révision du manuscrit.
Intérêts concurrents
Aucun déclaré
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Cet article a fait l’objet d’une révision par des pairs.
The English version of this article is available at https://www.cfp.ca on the table of contents for the October 2025 issue on page 623.
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