Selon Dre Verma, le moonlighting comble des lacunes dans les services médicaux, mais les résidents devraient-ils en faire à cause des pénuries de médecins ou pour sa valeur éducative? Elle dit que les résidents exercent leur compétence «sous supervision», mais c’est faux. Ils sont rarement supervisés et comment peuvent-ils améliorer leurs habiletés cliniques sans rétroaction?
Dre Verma convient que le moonlighting enfreint les conventions collectives mais elle pense qu’en le «légalisant», elle peut «imposer des restrictions à de telles activités». Si elle est une fervente partisane du moonlighting, pourquoi vouloir le restreindre? Dre Verma présume que les résidents savent ce qui leur convient, mais ce n’est évidemment pas le cas s’il faut restreindre le moonlighting quand il nuit à leurs études. L’article cité1 pour prouver la valeur éducative du moonlighting dit que la plupart des résidents qui en font ont enfreint les directives de l’Accreditation Council for Graduate Medical Education et ont souvent plus de dettes. Il y a donc conflit d’intérêts: les résidents font du moonlighting pour l’argent et non pour la valeur éducative1.
Écoutons nos résidents: 84,8% des résidents en médecine d’urgence disent que, sans supervision, il y a plus de risque d’événements indésirables2 et seulement 22,7% des résidents seniors en médecine se feraient soigner par un autre résident s’ils étaient gravement malades ou blessés3.
Le moonlighting a de nombreux désavantages et une énorme attraction: l’argent. En le permettant, on risque l’abus et en souffriront non seulement la formation des résidents mais aussi les soins aux patients.
Footnotes
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Intérêts concurrents
Aucun déclaré
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This article is also in English on page 1521.
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