Continued from inside half-cover (IHC)
Suite de la demi-page intérieure de la couverture
Le jazz comme autre moyen d’explorer les sons; les moments d’improvisation autour d’une mélodie structurée; une façon de faire ressortir le meilleur d’une performance. Il y a plus de 20 ans déjà, Dr Sliwowicz et son épouse sont allés à un encan avec l’intention de miser aux enchères sur un tapis. Ils sont revenus avec le tapis et aussi avec un piano demi-queue. L’idée était, avec le piano devant lui ce soir-là: j’aimerais en jouer. Et, avec le piano devant lui à la maison, il pensait: j’aimerais en jouer. Il avait un talent naturel pour le rythme, l’improvisation, mais il ne savait pas lire les notes. Faut-il savoir lire la musique pour improviser? Il faut se préparer, se pratiquer, pour atteindre la note juste.
Al Purdy décrivait le hockey comme étant un «mélange de ballet et de meurtre» et Dr Sliwowicz savait déjà patiner, exécuter les mouvements élémentaires. Il n’avait jamais joué avant de rencontrer un ami récemment passionné pour ce sport. Cet ami avait participé à une école de hockey pour adultes à Toronto et était devenu un adepte du jeu. Dr Sliwowicz, exposé à cette passion, pensait: j’aimerais jouer. Alors donc, les rudiments: tenir le bâton, contrôler la rondelle, patiner. Depuis ses premiers jours d’endoctrinement, il s’est écoulé 22 ans de hockey, une ligue de garage de 20 à 50 membres, chaque saison. Pour le ballet, pour le meurtre, Dr Sliwowicz doit se préparer. Parce que le sport est anaérobique, il s’entraîne souvent pour être à la hauteur du jeu. Sa position, avant. Nom de l’équipe d’hiver: Smashing Pumpkins. Nom de l’équipe d’été: The Darkness. Aucune équipe encore portant le nom d’un maître ou d’une chanteuse de jazz mais, à chaque performance, toujours le chaos contrôlé de l’improvisation.
En musique et au hockey, il y a des moments où Dr Sliwowicz va au-delà de ses habiletés, où sa performance dépasse le niveau de base typique. L’exécution de la musique et du sport est rapide, exige des décisions rapides, est multitâche. À l’urgence, cependant, l’élément de pratique est moins présent. Même si, en médecine, il faut aussi se pratiquer et se préparer pour bien faire son travail, être médecin comporte des implications plus lourdes de conséquences. Il y a la bonne chanson, la bonne joute, mais y a-t-il le bon patient? Le bon traitement pour le patient? Le bon diagnostic?
Il y a le résultat.
Il y a de la satisfaction à tirer de ces 3 genres de travail et de jeu, malgré les difficultés. Au hockey, déjouer et retenir. En musique, la timidité et l’hésitation à jouer en public. En médecine, les obstacles aux soins. Et revient l’instinct du jazz: diagnostic différentiel, différentes possibilités d’issues à un problème, la synthèse des problèmes en un ensemble de possibilités probables (la composition d’une chanson), la poursuite simultanée de ces possibilités, le traitement simultané de ces possibilités et la variabilité des façons de tout accomplir ces tâches, dans quelle séquence, quand les retravailler, pour improviser.
Footnotes
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Dr Sliwowicz is a full-time staff physician in the Department of Emergency Medicine at the University Health Network in Toronto, Ont, and Lecturer at the University of Toronto.
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Dr Sliwowicz est médecin membre du personnel à plein temps au Département de médecine d’urgence de l’University Health Network à Toronto, en Ontario, et chargé de cours à l’University of Toronto.
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