Chers collègues,
Le 5 mai 2014, Dre Pamela Eisener-Parsche a pris les rênes de la Médecine familiale universitaire du CMFC, succédant à Paul Rainsberry, qui a dirigé le service pendant environ 37 ans, et au Dr Tim Allen, qui a assumé ces fonctions pendant une période intérimaire de six mois. Il est juste de dire que la courbe d’apprentissage a été substantielle, mais nous avons été impressionnés par sa capacité de saisir les enjeux complexes et de poser les bonnes questions. Après huit semaines, il était important de faire le point. Je tiens à partager avec vous quelques éléments de nos conversations.
Lorsqu’elle a posé sa candidature, Dre Eisener-Parsche était convaincue que les exigences du poste cadraient bien avec son cheminement professionnel. Sa carrière clinique a débuté dans un cabinet offrant des soins complets, globaux et continus près d’Ottawa. Quelques années plus tard, elle intégrait des résidents en médecine familiale à sa pratique — expérience qu’elle décrit comme très stimulante, car elle appréciait les occasions d’apprentissage mutuel qui résultent de ces interactions. Elle a personnellement connu les défis et les possibilités que comporte une réintégration professionnelle en suivant un programme de formation en compétences avancées en soins aux personnes âgées. Comme médecin-chef de Soins continus Bruyère à Ottawa, un poste qu’elle a occupé pendant cinq ans, elle a perfectionné ses compétences en administration. Elle a choisi d’aborder son rôle d’un point de vue global et c’est ainsi qu’elle a influencé l’organisation des soins de santé à l’échelle locale, régionale, et provinciale. Désormais, elle limite sa pratique aux soins aux personnes âgées (son poste au Collège correspond à 0,8 équivalent temps plein). Nous parlons souvent de la façon dont les quatre principes de la médecine familiale forment l’assise de ce domaine de compétences avancées. Comme elle a été directrice du programme de compétences avancées de l’Université d’Ottawa pendant six mois avant d’assumer ses fonctions actuelles, elle reconnaît la nécessité pour le Collège de soutenir concrètement ce secteur.
La Médecine familiale universitaire compte quatre grands piliers: éducation (cursus, développement professoral, soutien aux enseignants); évaluation et examens (évaluation en cours de formation; examens menant à la Certification en médecine familiale et du Certificat de compétence spéciale en médecine d’urgence; et évaluation des domaines de compétences avancées, qui est en cours d’élaboration); agrément des programmes de formation postdoctorale; et recherche. Pam et moi sommes d’accord que les obstacles ouvrent la voie à de nouvelles possibilités et que malgré tout le chemin accompli, il faut continuer de valider notre discipline. Nous devons produire des résultats dans les principaux champs de compétence de la MFU (agrément des programmes de résidence, Certification en médecine familiale, le certificat de compétence spéciale en médecine d’urgence) et établir une collaboration efficace autour des grands projets du milieu universitaire (CanMEDS 2015 et Avenir de l’éducation médicale au Canada), tout en veillant à ce que le contexte d’apprentissage et éducatif soutienne le genre de soins auxquels la population canadienne s’attend de ses médecins de famille. Comme le dit Pam, il faut savoir « travailler en collaboration sans perdre de vue notre identité en tant que discipline. »
Avec l’équipe de l’agrément, Pamela revoit les normes en s’attardant davantage sur les finalités que sur les processus. On cite les « activités pédagogiques fondamentales » dans le domaine du développement professoral; tous nos enseignants dans toutes les collectivités doivent sentir qu’ils maîtrisent bien l’éducation axée sur le développement des compétences. Pamela travaille avec l’équipe de la recherche pour accroître notre capacité dans ce domaine; par notre propre recherche, elle croit qu’il nous faut saisir « l’importance et la valeur des bonnes pratiques en médecine familiale pour améliorer la santé. » Pour pouvoir traiter efficacement toutes ces questions et intégrer plus étroitement nos activités pédagogiques à l’initiative du Centre de médecine de famille, Pamela propose de créer un comité sur les normes de la médecine familiale. Ce comité serait chargé de définir les compétences d’un bon médecin de famille en exercice et donc, d’établir les normes pancanadiennes de formation pour les résidents en médecine familiale. Nos enseignants et chercheurs seraient bien représentés au sein de ce comité, où siègeraient aussi des médecins de famille issus des milieux rural et éloigné, d’autres professionnels, des organismes de réglementation, des gouvernements, des représentants des régies régionales et des citoyens. Cette idée mérite d’être approfondie, car elle pourrait contribuer à définir la valeur unique des médecins de famille. Elle sera soumise au Comité de direction et au Conseil du Collège.
La phase d’apprentissage a été intense, mais Pamela est à la hauteur de la tâche et elle est ravie de faire partie de notre équipe. Bienvenue, Pam!
Footnotes
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This article is also in English on page 764.
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