Tableau 6

Prise en charge de l’usage abusif d’opioïdes et de la dépendance

CATÉGORIE DE PATIENTSPRISE EN CHARGE
Risque élevé de dépendance (p. ex. antécédents de dépendance)
  • Recourir aux opioïdes seulement si les traitements de première intention ne fonctionnent pas

  • Prescrire de petites quantités

  • Faire de fréquents DDU

  • Utiliser avec prudence l’oxycodone et l’hydromorphone

  • Garder la dose bien en deçà d’une DEM de 200 mg/j

Dépendance actuelle à d’autres substances (p. ex. alcool)
  • Les opioïdes sont généralement contre-indiqués.

  • Demander une consultation pour un traitement formel de la dépendance (méthadone ou buprénorphine)

Usage abusif suspecté et
  • douleur organique exigeant une thérapie aux opioïdes

  • le médecin de famille est la seule source d’opioïdes

  • ne s’injecte pas ni n’écrase les comprimés

  • n’a pas actuellement de dépendance à la cocaïne, à l’alcool ou à d’autres drogues.

Essai de thérapie structurée aux opioïdes :
  • Dispenser fréquemment (chaque jour, aux 2 jours ou 2 fois par semaine)

  • DDU réguliers (1 à 4 fois par mois)

  • Compter les comprimés ou les timbres

  • Passer à une préparation à libération contrôlée

  • Éviter la voie parentérale et les agents à action brève

  • Envisager de changer à un autre opioïde tout en évitant l’oxycodone et l’hydromorphone

  • Baisser la dose si elle excède une DEM de 200 mg/j

Usage abusif suspecté et
  • échoue ou n’est pas admissible à un essai de thérapie structurée aux opioïdes (p. ex. s’injecte le médicament, dépendance à d’autres drogues, obtient des opioïdes d’autres sources)

Traitement à la méthadone ou à la buprénorphine:
  • Instaurer une dispensation quotidienne supervisée

  • Commencer graduellement à donner des doses à apporter chez soi

  • Fréquents DDU

  • Offrir du counseling et des soins médicaux

  • DEM—dose équivalente de morphine, DDU—dépistage de drogues dans l’urine.

  • Reproduction de Mailis-Gagnon et Kahan21.