Dyspnée | Identifier la cause
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La pneumonie est la cause la plus fréquente; parfois l’œdème pulmonaire -
Les antibiotiques pourraient accroître le confort (réduire les sécrétions), mais aussi prolonger la mort. Discuter des objectifs des soins. Si les objectifs des soins visent le confort et non la prolongation de la vie, alors « pas d’antibiotiques » est approprié et exige une bonne prise en charge des symptômes
Utiliser les opioïdes, car ils sont le traitement le plus efficace
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Commencer avec soit l’hydromorphone à 0,5 mg s.c. toutes les 4 h, au besoin, soit la morphine à 2–2,5 mg s.c. toutes les 4 h, au besoin, chez les patients n’ayant jamais reçu d’opioïdes -
Si la dyspnée persiste, administrer des doses toutes régulières les 4 h et des entredoses administrées lorsque les symptômes se manifestent (10 % de la dose quotidienne totale d’opioïdes administrée toutes les 1 h)
Utiliser le furosémide à 20–40 mg (s.c. ou i.v.) en présence de signes de surcharge liquidienne Administrer de l’oxygène
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L’oxygène pourrait améliorer la saturation, mais n’atténue pas la dyspnée, car celle-ci est liée à une fatigue musculaire. N’utiliser l’oxygène que si le patient est hypoxique et qu’elle semble utile (on peut l’arrêter si le patient est activement mourant et comateux)
Si la dyspnée demeure sévère, prescrire
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5–10 mg de midazolam s.c. et 1,5 fois la dose habituelle de morphine ou d’hydomorphone aux 4 h, plus de la scopolamine à raison de 0,4–0,8 mg et répéter la morphine ou l’hydromorphone et le midazolam après 20 min, au besoin
Prescrire un traitement non pharmacologique
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Râles terminaux | Repositionner le patient, car cela est souvent la meilleure stratégie
Entreprendre le traitement pharmacologique
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0,2–0,8 mg de scopolamine* s.c. toutes les 4–6 h, au besoin (dose maximale de 0,8 mg s.c. toutes les 2 h) -
La scopolamine pourrait être efficace si elle est administrée régulièrement -
0,2–0,4 mg de glycopyrrolate s.c. toutes les 4 h pourrait être préférable (effet moins sédatif) -
20–40 mg de furosémide s.c. pourraient être utiles en présence d’une surcharge liquidienne
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Douleur | Prescrire un opioïde (voie orale ou s.c.)
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L’hydromorphone serait préférable, car il a moins de métabolites actifs et abaisse le risque de toxicité opioïde -
Instaurer l’opioïde lentement : 0,25-0,5 mg d’hydromorphone toutes les 4 h (peut être administré au besoin; toutefois, lorsque le patient est incapable de communiquer, un médicament administré régulièrement à faible dose est préférable); ou 1–2,5 mg de morphine s.c. toutes les 4 h (deuxième choix) -
Après 24 h, calculer la dose quotidienne nécessaire et administrer régulièrement en doses réparties toutes les 4 h, avec des entredoses administrées lorsque les symptômes se manifestent (la moitié de la dose régulière) toutes les 1 h -
Augmenter la posologie régulière si > 3 entredoses par jour sont nécessaires
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Agitation | Envisager les causes traitables de la douleur (p. ex. vessie pleine, fécalome, bouche sèche) Envisager ce qui suit :
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Souvent irréversible (pourrait être causée par la toxicité opioïde. Réduire la dose de morphine ou passer à l’hydromorphone, lequel a moins de métabolites actifs) -
Les antipsychotiques sont normalement le premier choix en présence de délirium (p. ex. 2,5–5 mg de méthotriméprazine toutes les 6 h au besoin), mais si l’agitation est légère à modérée chez un patient activement mourant, les benzodiazépines administrées régulièrement (0,5–1 mg de lorazépam s.c. toutes les 4 h régulièrement) seraient plus utiles que les antipsychotiques -
Si les benzodiazépines ne sont pas efficaces ou causent une excitation paradoxale, passer à 12,5–50 mg de méthotriméprazine sur une période de 24 h en doses réparties toutes les 4–6 h, ou à 0,5–2 mg d’halopéridol s.c. toutes les 30 min jusqu’à ce que l’agitation soit maîtrisée, puis régulièrement toutes les 4–6 h
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Myoclonie (effet secondaire fréquent de la morphine) | Passer de la morphine à l’hydromorphone et ajouter 0,5 mg de lorazépam toutes les 4 h au besoin ou régulièrement |