DOMAINE DE DÉCISION | RÉSUMÉ DES MOTIFS DE LA DÉCISION | SOUS-DOMAINES AYANT INFLUENCÉ LA DÉCISION |
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QdD : Y a-t-il des données de bonne qualité ou de qualité modérée? Oui □ Non ☑ (Voir les références 1–16 dans la revue des données sur CFPlus*) | La QdD pour le retour des symptômes lors de la déprescription est faible
| QdD pour les bienfaits de l’emploi sur demande : modérée
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Équilibre bienfaitstorts : Est-il certain que les bienfaits surpassent les torts? Oui ☑ Non □ (Voir la description des torts et les références 17–20 dans la revue des données sur CFPlus*) | Notre revue systématique a montré que les doses faibles d’IPP n’ont pas entraîné un taux de rechute significativement plus élevé que les doses standard. Les IPP sur demande ont réduit le nombre de comprimés. Le coût, les effets indésirables rares des IPP et les interactions médicamenteuses ont été notés comme des préoccupations potentielles liées à l’emploi continu. Les IPP à faible dose ont donc clairement été considérés comme entraînant plus de bienfaits que de torts. Les IPP sur demande et le traitement moins énergique par un anti-H2 ont aussi été notés comme entraînant des bienfaits plutôt que des torts, mais cela n’était pas aussi certain que dans le cas des autres approches de déprescription. | Le risque de base relatif aux bienfaits est-il semblable au départ dans tous les sous-groupes? Oui ☑ Non □
Devrait-on formuler des recommandations distinctes pour chaque sous-groupe en fonction du niveau de risque? Oui □ Non ☑
Le risque de base relatif aux torts est-il semblable au départ dans tous les sous-groupes? Oui ☑ Non □
Devrait-on formuler des recommandations distinctes pour chaque sous-groupe en fonction des torts? Oui □ Non ☑
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Valeurs et préférences : Les estimations de l’importance relative des paramètres d’évaluation et des préférences des patients sont-elles fiables? Oui □ Non ☑ (Voir les références 1–3 et 21–25 dans la revue des données sur CFPlus*) | Dans le cadre d’entrevues semi-structurées, les patients ont rapporté croire que les IPP étaient efficaces pour prévenir les symptômes digestifs. Il a cependant aussi été noté que la plupart des patients atteints de RGO ne prenaient pas leur IPP régulièrement, et cela a suscité la recherche sur les IPP sur demande. Les études sur la réduction de la dose n’ont pas rapporté de données sur la satisfaction des patients, tandis que les études sur le traitement sur demande n’ont pas fourni de données claires sur la satisfaction des patients. | Point de vue adopté : Le groupe des lignes directrices accorde une grande place à l’absence de données sur les torts graves liés à la déprescription, à la réduction des médicaments et des torts connexes, et aux coûts des médicaments. Une moins grande place était accordée à l’absence d’information pour déterminer la variabilité des valeurs et des préférences des patients quant aux différentes approches de déprescription. Source des valeurs et préférences : Entrevues semi-structurées et autres études qualitatives Source de variabilité, le cas échéant : Variabilité difficile à estimer La méthode visant à déterminer les valeurs était-elle satisfaisante pour cette recommandation? Oui ☑ Non □
Tous les paramètres d’évaluation essentiels ont-ils été évalués? Oui ☑ Non □
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Répercussions sur les ressources : Les ressources valent-elles le bienfait net attendu? Oui ☑ Non □ (Voir les références 19 et 26–39 dans la revue des données sur CFPlus*) | Au Canada, les IPP représentent une grande proportion des dépenses publiques des régimes d’assurance-médicaments (249,6 millions de $ en 2013). La durée recommandée du traitement contre le RGO, le symptôme digestif le plus répandu, est de 4 semaines; ainsi, une grande part de cette utilisation d’IPP est inappropriée. Plusieurs études ont montré que les interventions visant à réduire l’usage d’IPP sont faisables. Les essais sur demande ont entraîné une réduction du nombre de comprimés. Le coût lié à l’arrêt des IPP doit cependant être soupesé par rapport à la multiplication des visites chez le médecin. Les analyses coût-efficacité n’étaient pas disponibles. | Faisabilité : Cette intervention est-elle généralement disponible? Oui ☑ Non □ Coût de l’opportunité: Cette intervention et ses effets valent-ils les coupures ou la non-allocation de ressources aux autres interventions? Oui ☑ Non □
Y a-t-il une grande variabilité des exigences en matière de ressources dans les différents contextes? Oui □ Non ☑
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Force de la principale recommandation : forte | D’après l’absence de données probantes établissant un tort, les données probantes en faveur d’un bienfait lié à la réduction de l’emploi inapproprié d’IPP, le coût sociétal lié à l’emploi inapproprié d’IPP et la faisabilité de cette intervention en soins de première ligne et prolongés | |
Remarques et énoncé sur les valeurs et les préférences | La forte recommandation se rapporte à l’emploi d’IPP à faible dose ou sur demande (au besoin). La recommandation faible se rapporte au passage à un traitement moins énergique par un anti-H2 comme approche de déprescription. Ces recommandations accordent une grande valeur à l’absence de risque clinique ou au risque clinique minimum lié à la déprescription de même qu’à l’utilisation inappropriée des IPP et des ressources, compte tenu du coût élevé lié à l’emploi à long terme des IPP, et une certaine valeur aux torts potentiels et aux effets indésirables éloignés (p. ex. pneumonie, diarrhée, Clostridium difficile, ostéoporose) |
RGO—reflux gastro-œsophagien, anti-H2— inhibiteurs du récepteur H2 de l’histamine, QdD—qualité des données, IPP—inhibiteur de la pompe à protons, RR—risque relatif.