MESSAGE PRINCIPAL | RECOMMANDATION DES LIGNES DIRECTRICES | OUTILS PERTINENTS |
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Parler des occasions de réduire le risque de complications du diabète | Si les cibles de la glycémie ne sont pas atteintes malgré la prise d’antihyperglycémiants, il faut ajouter d’autres classes d’agents dans le but d’améliorer le contrôle de la glycémie. Le choix doit être individualisé en tenant compte de l’information présentée ci-dessous et à la Figure 28 (catégorie B, niveau II) Chez les personnes exemptes de MCV clinique qui n’atteignent pas leur cible de la glycémie malgré la prise d’antihyperglycémiants, il faut envisager les incrétines (iDPP-4 ou ARGLP-1) ou les inhibiteurs du SGLT2 en appoint plutôt que les sécrétagogues de l’insuline, l’insuline ou les TZD, dans le but d’améliorer le contrôle de la glycémie, si la priorité consiste à réduire le risque d’hypoglycémie ou de prise pondérale (catégorie A, niveau IA). L’acarbose et l’orlistat peuvent aussi être envisagés en appoint dans le but d’améliorer le contrôle de la glycémie avec un risque faible d’hypoglycémie et de prise pondérale (catégorie D, consensus) Chez les personnes atteintes de MCV clinique qui n’atteignent pas leur cible de la glycémie malgré la prise d’antihyperglycémiants, il faut ajouter un antihyperglycémiant doté de bienfaits démontrés sur les résultats CV afin de réduire le risque d’événements CV majeurs (catégorie A, niveau IA pour l’empagliflozine; catégorie A, niveau IA pour le liraglutide; catégorie C, niveau II pour la canagliflozine) | Outil interactif de sélection des agents de contrôle de la glycémie : guidelines.diabetes.ca/bloodglucoselowering/pharmacologyt2 |
L’insuline peut être utilisée en tout temps dans l’évolution du diabète de type 2 (catégorie D, consensus) (voir le lien dans la colonne des Outils pertinents pour voir des exemples d’instauration et d’augmentation de la dose d’insuline chez les personnes atteintes de diabète de type 2). Chez les personnes qui n’atteignent pas leur cible de la glycémie malgré la prise d’un antihyperglycémiant non insulinique, il faut envisager d’ajouter un schéma uniquotidien par insuline basale plutôt que par insuline prémélangée ou par insuline bolus seulement afin de réduire la prise pondérale et l’hypoglycémie (catégorie B, niveau II) Il faut envisager les analogues de l’insuline à action prolongée plutôt que l’insuline NPH dans le but de réduire le risque d’hypoglycémie nocturne et symptomatique (catégorie A, niveau IA) Chez les personnes sous insuline, il faut ajuster la dose ou ajouter un autre antihyperglycémiant (non insulinique ou insuline bolus) s’ils n’atteignent pas leur cible de la glycémie (catégorie D, consensus)
| Outil d’ordonnance d’insuline : guidelines.diabetes.ca/reduce-complications/insulin-prescription-tool Exemples d’instauration et d’établissement de la dose d’insuline chez les personnes atteintes de diabète de type 2 : guidelines.diabetes.ca/docs/cpg/Appendix-9.pdf | |
Toutes les personnes diabétiques doivent suivre une approche complète à facettes multiples de réduction du risque CV, y compris :
Il faut utiliser les iECA ou les ARA à des doses offrant une protection vasculaire éprouvée pour réduire le risque CV chez les adultes atteints de diabète de type 1 ou de type 2 qui présentent l’un ou l’autre des facteurs suivants :
Chez les personnes atteintes de MCV avérée, il faut utiliser l’AAS à faible dose (81–162 mg) pour prévenir les événements CV (catégorie B, niveau II) Il ne faut pas utiliser l’AAS systématiquement en prévention primaire de la MCV chez les personnes diabétiques (catégorie A, niveau IA). L’AAS peut être utilisé en présence d’autres facteurs de risque CV (catégorie D, consensus) Le clopidogrel à 75 mg peut être utilisé chez les personnes qui ne tolèrent pas l’AAS (catégorie D, consensus) Chez les adultes atteints de diabète de type 2 et de MCV clinique qui n’atteignent pas leur cible de la glycémie malgré la prise d’un antihyperglycémiant, il faut ajouter un antihyperglycémiant doté de bienfaits démontrés sur les résultats CV afin de réduire le risque d’événements CV majeurs (catégorie A, niveau IA pour l’empagliflozine; catégorie A, niveau IA pour le liraglutide; catégorie C, niveau II pour la canagliflozine) | Feuilles de suivi : guidelines.diabetes.ca/docs/cpg/Appendix-3.pdf Outil interactif de sélection des agents de protection vasculaire : guidelines.diabetes.ca/vascularprotection/riskassessment | |
Parler des façons d’assurer la sécurité du patient et de prévenir l’hypoglycémie | Les conducteurs de véhicules diabétiques sous un traitement par insuline ou sécrétagogue de l’insuline :
Advenant la survenue de l’un ou l’autre des événements suivants, les professionnels de la santé doivent informer les personnes diabétiques sous sécrétagogues de l’insuline et/ou insuline qu’elles ne sont plus aptes à conduire, et doivent déclarer leurs inquiétudes quant à l’aptitude de la personne à conduire aux organismes de délivrance de permis pertinents :
| Matériel éducatif sur la conduite sécuritaire : guidelines.diabetes.ca/docs/patient-resources/drive-safe-with-diabetes.pdf |
Les cibles de la TA doivent être individualisées chez les personnes âgées fonctionnellement dépendantes ou atteintes d’orthostase, ou encore dont l’espérance de vie est limitée (catégorie D, consensus) Chez les patients âgés diabétiques qui présentent plusieurs comorbidités ou qui sont frêles, il faut avoir recours à des stratégies pour prévenir absolument l’hypoglycémie, qui incluent le choix du traitement antihyperglycémiant et des cibles moins strictes de l’HbA1c (catégorie D, consensus). Il faut mettre fin, chez ces personnes, au traitement par des antihyperglycémiants qui augmentent le risque d’hypoglycémie ou qui produisent des effets indésirables (catégorie C, niveau III) On peut envisager une cible supérieure de l’HbA1c chez les personnes âgées diabétiques sous un antihyperglycémiant avec risque d’hypoglycémie, et qui présentent l’un ou l’autre des facteurs suivants (catégorie D, consensus dans tous les cas) :
| Outils interactifs d’individualisation de la cible de l’HbA1c : guidelines.diabetes.ca/reduce-complications/a1ctarget Outil interactif de sélection des agents de contrôle de la glycémie : guidelines.diabetes.ca/bloodglucoselowering/pharmacologyt2 Considérations thérapeutiques dans les cas d’insuffisance rénale : guidelines.diabetes.ca/docs/cpg/Appendix-7.pdf | |
Il faut remettre aux adultes atteints de diabète et de néphropathie chronique une liste de médicaments pour les « journées de maladie », qui indique quels médicaments ils doivent éviter de prendre les jours de maladie aiguë (catégorie D, consensus) | Document de planification des journées de maladie : guidelines.diabetes.ca/docs/cpg/Appendix-8.pdf | |
Parler des progrès vers les objectifs d’autoprise en charge et éliminer les obstacles | Les personnes diabétiques doivent se soumettre régulièrement au dépistage de la détresse psychologique liée au diabète (p. ex. détresse liée au diabète, résistance psychologique à l’insuline, peur de l’hypoglycémie) et des troubles psychiatriques (par ex. dépression, troubles de l’anxiété) au moyen de questionnaires validés à remplir par l’intéressé ou d’entrevues cliniques (catégorie D, consensus). Il faut aussi questionner les patients quant à l’existence de plans visant à se causer du tort (catégorie C, niveau III) | |
Des soins collaboratifs par des équipes interprofessionnelles devraient être dispensés aux personnes atteintes de diabète et de dépression afin d’améliorer ce qui suit :
| Matériel sur l’autoprise en charge : guidelines.diabetes.ca/patientresources Matériel sur l’identification et la prise en charge de la détresse liée au diabète : guidelines.diabetes.ca/selfmanagementeducation/psychosocial | |
Les personnes diabétiques doivent idéalement accumuler au minimum 150 min d’activité aérobique d’intensité modérée ou vigoureuse chaque semaine, étalées sur au moins 3 jours de la semaine, et pas plus de 2 jours consécutifs sans exercice, dans le but d’améliorer le contrôle de la glycémie (catégorie B, niveau II) et de réduire le risque de MCV et de mortalité globale (catégorie C, niveau III). De plus petites quantités (90–140 min/semaine) d’exercice ou d’activité physique planifiée pourraient aussi profiter au contrôle de la glycémie, mais dans une moins grande mesure (catégorie B, niveau II) On peut recommander l’entraînement par intervalle (brèves périodes d’exercice vigoureux entrecoupées de brèves périodes de rétablissement à intensité faible à modérée ou de repos de 30 s à 3 min chacune) aux personnes prêtes à se soumettre à un entraînement de cette nature et capables de le faire pour accumuler les gains sur la forme cardio-respiratoire dans le diabète de type 2 (catégorie B, niveau II) Les personnes diabétiques (y compris les personnes âgées) doivent faire des exercices contre résistance au moins 2 fois par semaine et de préférence 3 fois par semaine (catégorie B, niveau II) en plus des exercices aérobiques (catégorie B, niveau II). On peut recommander la présence d’un spécialiste pour donner les instructions initiales et superviser périodiquement (catégorie C, niveau III) La personne diabétique et le fournisseur de soins doivent collaborer à l’établissement des objectifs d’exercice, à la résolution des problèmes potentiels faisant obstacle à l’activité physique, à la détermination de l’endroit et du moment de faire l’exercice, et de l’autosurveillance, dans le but d’accroître l’activité physique et d’améliorer le taux d’HbA1c (catégorie B, niveau II) En plus d’atteindre les objectifs en matière d’activité physique, les personnes diabétiques doivent réduire au minimum le temps passé à des activités sédentaires et entrecouper périodiquement les longues périodes où elles sont assises (catégorie C, niveau III) Il faut offrir aux personnes diabétiques une formation en temps opportun sur l’autoprise en charge qui soit adaptée à l’amélioration des pratiques et des comportements d’autogestion (catégorie A, niveau IA) On peut utiliser la technologie, comme les programmes en ligne et les systèmes de surveillance de la glycémie, les brefs textos et les applications pour téléphone mobile pour appuyer l’autoprise en charge dans le but d’améliorer le contrôle de la glycémie (catégorie A, niveau IA) | Outil interactif de conseils spécifiques sur l’exercice : guidelines.diabetes.ca/selfmanagementeducation/patool Échantillon d’une ordonnance d’exercice pour les patients diabétiques : guidelines.diabetes.ca/docs/resources/diabetes-and-physical-activity-your-exercise-prescription.pdf |
AAS—acide acétylsalicylique, ARA—antagoniste des récepteurs de l’angiotensine, ARGLP1—agoniste du récepteur du GLP-1 (peptide-1 similaire au glucagon), C-LDC—cholestérol des lipoprotéines de faible densité, CV—cardiovasculaire, HbA1c—hémoglobine A1c, iDPP4—inhibiteur de la dipeptidyl peptidase 4, iECA—inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, iSGLT2—inhibiteur du cotransporteur sodium-glucose de type 2, MCV—maladie cardiovasculaire, NPH—insuline isophane, PCSK9—protéine convertase subtilisine/kexine de type 9, TA—tension artérielle, TZD—thiazolidinédione.
* Les catégories et les niveaux des données probantes sont définis dans le chapitre sur les méthodes des lignes directrices (guidelines.diabetes.ca/browse/chapter2). En bref, les données de catégorie A et de niveau I sont les plus robustes et les plus pertinentes. Les données de niveau IV sont les plus faibles, et les recommandations de catégorie D sont étayées par des données de niveau IV ou consensuelles8.
Données tirées du Comité d’experts des lignes directrices de pratique clinique de Diabète Canada8.