Tableau 1.

Exemples de problèmes cliniques et éducatifs découlant des inquiétudes de la patiente

PROBLÈMES LIÉS À LA PATIENTEPROBLÈMES CLINIQUESPROBLÈMES ÉDUCATIFS
La patiente ignore peutêtre qu’il y a des compromis entre les bienfaits et les préjudices du dépistage13De quelle information le médecin a-t-il besoin pour éclairer la discussion? Quelle est la meilleure façon de présenter l’information à la patiente? Certains points à considérer :
  • Environ 50 % des Canadiens ont des compétences insuffisantes en matière de littératie et de numératie en santé13

  • Des outils de transfert des connaissances bien conçus renseignent sur les bienfaits et les préjudices, et appuient la prise de décision

  • Quelle est l’histoire naturelle de l’évolution du cancer et celle du cancer du sein?

  • Qu’est-ce que le concept de surdiagnostic et comment s’applique-t-il au dépistage du cancer du sein?

  • Quels paramètres d’évaluation faut-il utiliser pour déterminer les bienfaits du dépistage? Quels paramètres d’évaluation pourraient être trompeurs?

  • Comment faut-il utiliser les outils de transfert des connaissances pour appuyer les décisions en matière de dépistage?

La patiente croit qu’elle devrait subir un dépistage du cancer du sein plus fréquemment que la fréquence recommandéeLes recommandations des lignes directrices sur l’intervalle de dépistage par mammographie sont contradictoires :
  • Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs recommande le dépistage tous les 2-3 ans14

  • L’Association canadienne des radiologistes et la Société canadienne de l’imagerie mammaire recommandent le dépistage tous les 1–2 ans15

  • Comment évaluer la qualité des lignes directrices qui émettent des recommandations sur le dépistage du cancer du sein?

  • Comment les intervalles de dépistage recommandés sont-ils déterminés?

La patiente est anxieuse et s’inquiète de son risque de cancer du sein16
  • Dans les situations cliniques où il est difficile de trancher entre les bienfaits et les préjudices, la prise de décision partagée est souhaitable

  • Les valeurs et les préférences de la patiente influent sur la décision en matière de dépistage

  • Le médecin pourrait sentir une pression pour recommander le dépistage afin de gérer l’anxiété de la patiente quant à sa santé

  • Des compétences adéquates en prise de décision partagée (communiquer le risque, et identifier les valeurs et les préférences des patients) sont nécessaires

  • Des compétences adéquates en gestion de l’anxiété sont nécessaires

La patiente a le cancer du sein à l’esprit en raison de la maladie de son amieLes survivantes du cancer et les groupes de défense émettent souvent des énoncés fermes et des croyances inébranlables sur les bienfaits du dépistage
  • Comprendre le paradoxe du dépistage, soit une plus grande incidence et un sentiment perçu de bienfait découlant du dépistage plus fréquent17