Omega-3 fatty acid treatment of children with attention-deficit hyperactivity disorder: A randomized, double-blind, placebo-controlled study

Paediatr Child Health. 2009 Feb;14(2):89-98. doi: 10.1093/pch/14.2.89.

Abstract

Background: Although several clinical trials have evaluated the impact of n-3 polyunsaturated fatty acid (PUFA) on patients with attention-deficit hyperactivity disorder (ADHD), changes in plasma PUFA composition were not always assessed following n-3 supplementation. Furthermore, no reports are available on the efficacy of n-3 PUFA in Canadian youth with ADHD.

Objectives: To determine fatty acid (FA) composition, and the efficacy and safety of n-3 PUFA supplementation on ADHD clinical symptoms in French Canadian primary school children.

Patients and methods: The Strengths and Weaknesses in ADHD and Normal Behaviors (SWAN) and Conners' questionnaires were used to assess changes in ADHD symptoms in 37 children (only 26 children completed the study from zero to 16 weeks). They were divided into two groups (A and B), and participated in a 16-week, double-blind, one-way, crossover randomized study. In the first phase, group A received the n-3 PUFA supplement and group B received n-6 PUFA (sunflower oil) as a placebo. During the second phase, group B received the active n-3 PUFA supplement that was continued in group A. FA composition and lipid profile were assessed during the phases of the study.

Results: FA differences between groups were observed in the 26 patients. Supplementation with n-3 PUFA resulted in significant increases in eicosapentaenoic and docosahexaenoic acids in group A, while group B was enriched with alpha-linolenic, gamma-linolenic and homo-gamma-linolenic acids. The n-3 PUFA supplement was tolerated without any adverse effects. A statistically significant improvement in symptoms was noted based on the parent version of the Conners' questionnaire from baseline to the end of phase 1, and this amelioration continued from phases 1 to 2, although the latter changes from phases 1 and 2 were not statistically significant in any of the subscales except for the subscale measuring inattention in group B. The improvement was greater in patients from group A in phase 1 and in patients from group B in phase 2. A subgroup of eight patients (four in each group) displayed a statistically significant clinical improvement following the administration of the n-3 PUFA supplement, particularly for the inattention and global Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fourth edition, total Conners' subscales.

Conclusions: A subgroup of children with ADHD who used n-3 PUFA supplements achieved and maintained symptom control. The data of the present study also supported n-3 PUFA safety and tolerability, but limited changes were noted in the FA profile in French Canadians with ADHD.

HISTORIQUE :: Même si plusieurs essais cliniques ont porté sur les répercussions des acides gras polyinsaturés (AGPI) n-3 chez les patients ayant un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), on n’a pas toujours évalué les modifications à la composition plasmatique de l’AGPI après l’administration d’un supplément de n-3. De plus, il n’existe aucun rapport sur l’efficacité de l’AGPI n-3 chez les jeunes canadiens ayant un TDAH.

OBJECTIF:: Déterminer la composition des acides gras (AG) ainsi que l’efficacité et l’innocuité du supplément d’AGPI n-3 sur les symptômes cliniques de TDAH d’enfants canadiens français du primaire.

PATIENTS ET MÉTHODOLOGIE :: Les auteurs ont utilisé le questionnaire SWAN sur les forces et les faiblesses des symptômes de TDAH et des comportements normaux et le questionnaire de Conners pour évaluer les modifications aux symptômes de TDAH de 37 enfants (seulement 26 ont terminé l’étude de la semaine zéro à la semaine 16). Ils ont réparti les enfants en deux groupes (A et B), qui ont participé à une étude aléatoire transversale unilatérale à double insu de 16 semaines. Pendant la première phase, le groupe A a reçu le supplément d’AGPI n-3 et le groupe B, de l’AGPI n-6 (huile de tournesol) comme placebo. Pendant la deuxième phase, le groupe B a reçu le supplément d’AGPI n-3 actif, qui a été maintenu dans le groupe A. Les auteurs ont évalué la composition d’AG et le profil lipidique pendant les deux phases de l’étude.

RÉSULTATS :: On a observé des différences d’AG chez les 26 patients des deux groupes. Le supplément d’AGPI n-3 a entraîné une augmentation significative d’acide eicosapentanoïque et docosahexanoïque au sein du groupe A, tandis que le groupe B avait davantage d’acides alpha-linoléniques, gamma-linoléniques et homo-gamma-linoléniques. Le supplément d’AGPI n-3 était toléré sans effets indésirables. Les auteurs ont remarqué une diminution statistiquement significative des symptômes d’après la version du questionnaire de Conners des parents entre le début et la fin de la phase 1, et cette diminution s’est poursuivie entre les phases 1 et 2, même si elle n’était statistiquement significative dans aucune des sous-échelles sauf celle qui mesurait l’inattention au sein du groupe B. La diminution des symptômes était plus importante au sein du groupe A pendant la phase 1 et du groupe B pendant la phase 2. Un sous-groupe de huit patients (quatre de chaque groupe) ont présenté une amélioration clinique statistiquement significative après l’administration du supplément d’AGPI n-3, notamment pour ce qui est de l’indice d’inattention et de l’indice global des sous-échelles de Connors, conformément au Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, quatrième édition.

CONCLUSIONS :: Un sous-groupe d’enfants ayant un TDAH qui ont pris le supplément d’AGPI n-3 ont réussi à contrôler leurs symptômes et à maintenir ce contrôle. Ces données soutiennent également l’innocuité et la tolérabilité de l’AGPI n-3, mais les changements observés étaient limités dans le profil d’AG des Canadiens français ayant un TDAH.