Démythifier la spasticité en première ligne

Can Fam Physician. 2019 Oct;65(10):e422-e428.
[Article in French]

Abstract

Objectif: Sensibiliser les généralistes à la spasticité en première ligne et éclaircir comment la dépister, poser un diagnostic et prendre en charge efficacement les patients atteints d’affections neurologiques préexistantes. SOURCES DE L’INFORMATION: Une recherche d’articles publiés entre 1970 et mai 2018 a été effectuée dans PubMed à l’aide des mots-clés anglais spasticity, spasticity in physical disability, spasticity in mobility impairment et spasticity with family medicine or primary care. D’autres lignes directrices et ressources pertinentes ont été examinées et utilisées.

Message principal: La spasticité est une complication secondaire courante d’affections telles que le traumatisme de la moelle épinière, la sclérose en plaques, l’AVC, la paralysie cérébrale et autres déficiences physiques neuromusculaires; elle aurait des effets négatifs sur la santé et la qualité de vie. Certains facteurs, tels que la définition variable, les mécanismes non élucidés et la prévalence relativement faible, contribuent à la nature intimidante du traitement de la spasticité. En outre, son tableau clinique et ses effets variables sur la qualité de vie, ainsi que la gamme de traitements étayés par divers niveaux de données probantes, compliquent le traitement en première ligne et dans d’autres contextes cliniques. Les médecins de famille jouent un rôle de premier plan pour reconnaître la spasticité et s’informer de ses variations, de ses déclencheurs et de ses effets sur les capacités fonctionnelles. Il importe d’éliminer les causes réversibles. Les médecins de famille peuvent appliquer de nombreuses stratégies de prise en charge.

Conclusion: Beaucoup de praticiens sont mal à l’aise avec la prise en charge de la spasticité. Les médecins doivent comprendre la spasticité et les options thérapeutiques potentielles qui pourraient améliorer la qualité de vie. Cette revue présente des renseignements concis sur la pertinence clinique de la spasticité en première ligne et sur la façon de la prendre en charge efficacement chez les personnes atteintes d’affections neurologiques chroniques.