Continued from inside half-cover (IHC)
Suite de la demi-page intérieure de la couverture
Dre Robinson divise sa pratique entre une clinique du quartier Est du centre-ville de Vancouver et une clinique de pratique familiale à Vancouver Nord. Un seul rendez-vous au premier cabinet peut prendre 1 heure; dans l’autre bureau, 5 rendez-vous sont prévus en 60 minutes.
À la clinique du centre-ville, Dre Robinson rencontre des gens qui n’ont pas eu de suivi depuis 10 ans. Ils ont souvent des problèmes de dépendance et de santé mentale concomitants. Ils ne suivent pas les consignes. Il peut falloir beaucoup de temps pour savoir pourquoi ils se sont présentés à la clinique en premier lieu—le médecin pensant, pourquoi êtes-vous ici maintenant? —de manière à aider l’alcoolique chronique dont la langue maternelle n’est pas l’anglais. Dre Robinson doit ratisser les dossiers existants, recueillir une anamnèse collatérale et parler aux travailleurs sociaux qui connaissent le cas.
Cas: une femme bipolaire d’âge moyen dépendante aux opioïdes injectables et aux métamphétamines qui a abandonné ses 2 enfants à eux-mêmes, mais qui veut aussi se réhabiliter, qui veut ravoir ses enfants. Cas: un diabétique de type 2 dont la glycémie atteint des sommets et qui a contracté l’hépatite C en ayant des relations non protégées avec une porteuse connue. Des cas comme ceux-là peuvent être émotionnellement drainants, se présentant sous forme de rendez-vous prévus à l’horaire le matin et de clinique sans rendez-vous l’après-midi. Tous les médecins du groupe se partagent les soins pour éviter l’épuisement professionnel.
Dans certains cas, l’état des patients s’améliore. Des interventions dans un tel milieu ont des effets considérables: trouver un refuge où dormir peut sauver une vie. Cas: Dre Robinson a soigné un homme au teint jaunâtre, les cheveux longs et sales, incapable de marcher; déconditionné, il était avachi dans un fauteuil roulant trouvé aux rebuts. Son diagnostic: une dépendance grave aux opioïdes. Mais il a suivi un cheminement simple (difficile à parcourir): il a commencé à prendre de la méthadone, a suivi un traitement de désintoxication en résidence, s’est trouvé un logement et un emploi et vit maintenant une relation stable. Un jour, elle a vu l’homme transformé, debout dans sa salle d’attente: rasé de près, le teint rose, les cheveux bien coiffés et propres.
D’où vient son intérêt pour la médecine des quartiers défavorisés? Dre Robinson donne comme raison que c’est simplement d’y avoir été exposée. Elle a fait des stages durant ses études de médecine au St Paul’s Hospital, un établissement qui dessert le quartier Est du centre-ville. Elle a aussi fait un stage avec Dr Ham à Alert Bay, une collectivité autochtone ayant des problèmes de dépendance. La mère de Dre Robinson est une expatriée britannique du Kenya qui a encouragé Dre Robinson à se rendre à Kisumu pour y traiter la population atteinte du VIH.
Le thème commun dans ces divers milieux—Kisumu, quartier Est du centre-ville, Alert Bay—est que le chaos fait partie de la vie. Le chaos devient partie intégrante de la vie en pratique. Le travail de détective est la norme. Que s’est-il passé? Que se passe-t-il? Où est l’information? Le même processus se déroule dans les environs apparemment plus ordonnés de la pratique de Vancouver Nord. Les patients s’y présentent peut-être avec des histoires plus claires qu’au centreville, mais la même traduction entre le patient et le médecin est nécessaire: Que dites-vous ? Qu’est-ce qui vous importe? De quoi avez-vous peur? Comment puis-je vous aider?
Footnotes
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Dr Robinson is a family doctor practising in North Vancouver and Vancouver’s Downtown Eastside in British Columbia.
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Dre Robinson est médecin de famille et pratique à Vancouver Nord et dans le quartier Est du centre-ville de Vancouver en Colombie-Britannique.
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